Je tenais à vous faire part de mon indignation suite à la lecture du journal “la décroissance” de juillet-août 2007 et plus particulièrement à l’article intitulé ‘Auto et croissance, une seule idéologie’, où l’on pouvait
lire “Combattre la croissance économique pour une pure raison scientifique trouverait très vite ses limites et aurait immédiatement des effets pervers. Nous le répétons on ne fonde pas une politique sur la
science, fût-elle écologique. Cette volonté scientiste fut celle du biologisme raciale des nazis ou celle du ‘socialisme scientifique'”.L’auteur conclut par la suite que les fondements d’une politique doivent être les
valeurs.

Bien commençons d’abord par rappeler que les mouvements prônant la décroissance ou la décroissance soutenable ont pour préoccupations premières l’irrespect du capitalisme vis à vis de l’environnement
et les catastrophes présentes ou à venir qui en découlent, en étant moi-même affecté je n’ai rien à redire sur ces préoccupations, en revanche intêressons nous sur les provenances de ces constats alarmants.
Qui d’autre que la science aurait put remarquer les déréglements climatiques, le réchauffement planétaire (par exemple quelle peau assez sensible pourait detecter une hausse de 1,8 à 4° en un siècle)
et autres problèmes environnementaux dans son ensemble. Donc faire abstraction de la science lors de l’élaboration d’une politique serait absurde, mais l’auteur s’en préserve : “L’écologie scientifique est un point
d’appui, important certes, mais elle demeure un moyen pour faire valoir nos valeurs”.

Qu’advient-t-il alors des solutions envisagées? Seule la science peut la encore apporter des réponses (reforestation non anarchique mais calculée pour que le résultat escompté soit optimale, énergies altérnatives
aux énergies fossiles actuelles…). Nous voyons bien ici que pour le seul exemple de l’écologie la science ne doit être mis à l’écart de la politique, ni lors de son élaboration ni lors de son application elle doit être intrasèquement liée à celle-ci.

Rappelons au passage que l’un des fondateurs des mouvements décroissants, l’un des chefs spirituels, Nicholas Georgescu-Roegen élabora ses théories à partir d’une interpretaion libre de la thermodynamique,
l’entropie ( il explique que lors du processus de production la matière et l’énergie se dégradent et que leurs réserves ne se reconstitue pas), et ce sans prendre en compte que l’organisation sociale humaine n’est pas un système dynamique simple et de par ce fait n’est pas sujet à l’application naîve des lois et des principes de la thermodynamique. Mais cela permet de voir que la recherche de la décroissance provient d’une thèse scientifique (certes farfelue) et donc que contrairement à ce qui nous est dit la décroissance est basé sur des principes scientifiques (faux).

La science et la recherche scientifique doivent oeuvrer pour l’homme et améliorer sa santé, ses conditions de vie, ses loisirs… (est donc exclu la recherche ‘scientifique’ militaire) Or les décroissants préconisent l’abandon des vehicules motorisés en faveur de systèmes de trains et de transports maritimes plus développés, de véhicules tractés par des animaux, de vélos … Comment dès lors une personne en mauvaise santé
peut-elle avoir accès aux sciences médicales?

De part la définition sus-inscrite de la science le ‘biologisme raciale des nazis’ n’entre pas dans l’appellation science.

Reste le cas du socialisme scientifique, étant une méthode d’analyse de la société s’appuyant sur des connaissances historiques, sociologiques et économiques afin de comprendre et de peser sur les événements,
le socialisme scientifique n’est pas catalogables dans les sciences dont nous venons de parler et qui ne touchent pas la culture de l’être humain et ses réalisations (mathématiques, chimie, biologie…). En revanche
il s’avère indispensable à la compréhension de l’histoire et à l’action politique.

D’ailleurs le socialisme scientifique explique que ces valeurs qui paraissent suffisantes aux décroissants pour fonder une politique découlent de l’analyse (consciente ou inconsciente) des faits (expériences, environnements..) que les porteurs de ces valeurs a connu, donc ces valeurs descendent d’une sorte de raisonnement scientifique (plus au moins pertinent selon les personnes).