Paris des nouvelles de la famille dieng
Category: Global
Themes: Répression
En France, Le 17 Juin 2007 à 4 heures 30 du matin, le jeune français Lamine DIENG âgé de 25 ans est mort dans un fourgon de Police, à Paris dans le 20ème Arrondissement.
La Police des Polices a été immédiatement saisie par le Procureur de la République.
Le corps de Lamine DIENG est resté ventre à terre sur la voie publique de 4 heures 30 à 8 heures 30 du matin.
La famille DIENG a été informée du décès de Lamine 36 heures après, par téléphone, le 18 Juin 2007 à 17 heures 30.
Le 19 Juin 2007, la Police des Polices a expliqué à la famille DIENG que Lamine était mort naturellement d’un arrêt cardiaque.
La famille DIENG n’a pas pu voir le corps de Lamine, seulement à travers une vitre son visage qui portait des marques.
Le Procureur de la République a donné dès le 21 Juin 2007 le permis d’inhumer le corps signifiant ainsi que l’enquête était, de son point de vue, terminée.
Le Procureur de la République a confirmé de manière informelle à l’Avocat de la famille, Maître RICARD, que l’enquête était terminée, que tout était clair qu’il s’agissait selon l’autopsie d’une crise cardiaque liée à une overdose de Cocaïne et de Cannabis.
Or, Lamine avait 25 ans et était athlétique, il n’avait pas de problèmes cardiaques et ne prenait pas de drogues dures.
Comment peut-on dans ces conditions mourir de façon aussi subite ? Comment se fait-il que l’overdose se soit produit pendant leur intervention et pas avant ou après ?
La Police des Police a indiqué à la famille DIENG qu’ils avaient eu du mal à l’identifier.
Or les policiers du 20ème qui l’ont interpellé ont, dans le même temps, précisé à l’IGS que Lamine était très connu de leurs services.
Comment peut-on avoir des difficultés à identifier quelqu’un qui est très connu ?
L’acte de décès mentionne qu’il a été dressé le 18 Juin 2007 à 9 heures 50 sur la déclaration de Lassana DIENG alors que c’est Mariama DIENG qui a été informée non pas à 9 heures 50 mais à 17 heures 30 minutes le 18 Juin 2007.
Comment se fait-il que le décès ait été déclaré à 9 heures 50 alors que la famille DIENG n’a été informée qu’à 17 heures 30 minutes ?
Le 22 Juin 2007, La famille DIENG a décidé de déposer une plainte avec Constitution de Partie Civile entre les mains du Doyen des Juges d’Instruction pour obtenir la désignation d’un Juge d’Instruction, avoir enfin l’accès au dossier et pouvoir demander une contre expertise du corps de Lamine.
La famille DIENG a organisé une marche silencieuse, au départ de leur domicile jusqu’au lieu où Lamine est décédé, qui a réuni un millier de personnes le 24 Juin 2007.
La famille DIENG a été reçue par le Vice-Doyen des Juges d’Instruction le 29 juin 2007 qui lui a indiqué qu’une enquête était toujours en cours au Parquet et qu’il n’était pas possible d’obtenir les éléments du dossier.
Comment se fait-il que la Justice ait été si réticente à ouvrir une information ?
Comment se fait-il que le Procureur en charge de l’enquête informe l’Avocat de la famille DIENG que l’affaire est terminée et que le doyen des Juges d’Instruction lui indique au contraire qu’une enquête est en cours ?
Pourquoi la désignation d’un juge a-t-elle nécessité 19 JOURS dans un dossier qui avait été présenté à l’origine comme étant très clair ?
Lamine est mort, il avait 25 ans. La famille DIENG veut avoir un droit de regard et de contrôle sur le travail de la Police qui enquête actuellement sur elle-même.
Le corps de Lamine a attendu 19 JOURS SANS STATUT à l’Institut Médico Légal de PARIS, qu’un Juge d’Instruction soit désigné. La famille DIENG exige de connaître la vérité, quelle qu’elle soit et quel que soit le prix à payer pour l’obtenir.
La famille DIENG a remis le 27 juin 2007 à Madame la Députée George PAU-LANGEVIN une lettre de saisine de la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité.
Ainsi qu’à Mme la Sénatrice Nicole BORVO COHEN-SEAT. Mme la Députée Christiane TAUBIRA a également saisi la CNDS.
La famille DIENG tient à faire savoir qu’un comité de soutien « Vérité et Justice pour Lamine DIENG » a été créé le 29 juin 2007 et que ce comité a organisé un rassemblement citoyen le vendredi 6 juillet 2007 à 18 heures Place Gambetta dans le 20ème arrondissement pour exiger la désignation d’un Juge d’Instruction.
L’Avocat Maitre RICARD a reçu l’ordonnance fixant la consignation à 750 Euros le 5 Juillet. Le paiement de la consignation a été versé le 6 Juillet 2007.
La famille DIENG a obtenu une lecture des conclusions de l’enquête du Parquet de PARIS lorsqu’elle a été reçue par la Substitut du Procureur le 11 Juillet 2007.
Comment 8 policiers peuvent-ils “avoir toutes les peines du monde” à maitriser un homme “en overdose de Cocaïne” et allongé sur le ventre entre 2 voitures ?
Comment cet homme a-t-il fait pour rompre, dans cette position, les liens de contention en cuir qui étaient attachés à ses pieds ? Alors qu’il était menotté un bras par dessus l’épaule et l’autre dans le dos ?
Le Juge d’Instruction a été désigné le 10 Juillet 2007 et l’Avocat de la famille DIENG l’a rencontré le 11 juillet 2007.
Le Juge a ordonné la contre autopsie le 12 Juillet 2007. La contre autopsie a été effectuée le 16 Juillet 2007.
La famille DIENG tient enfin à faire savoir que la Justice Française lui a refusé l’exercice du droit élémentaire d’assister à la toilette funéraire, à défaut de la faire, et même de voir le corps de Lamine. Toutes les demandes de dérogation ont été refusées.
La levée du corps de Lamine a eu lieu le 25 Juillet 2007 à 11h45 au Foyer ADEF, 64 rue des amandiers 75020 paris. Cette épreuve fut douloureuse, traumatisante et choquante car le visage de Lamine était méconnaissable 38 jours aprés son décès.
Lamine a été enterré le 27 Juillet 2007 au Sénégal.
La famille DIENG attend une copie du dossier le 30 Juillet 2007 par le biais de leur avocat, Maitre RICARD. Les premiers rapports de la contre autopsie devraient arriver en Septembre 2007, il n’y aura pas d’autre avancée avant.
La famille DIENG n’avait pas d’idée préconçue sur les raisons du décès de Lamine et nullement l’intention de mettre en question la parole de l’Autorité mais le temps a passé, les incohérences et les versions contradictoires se sont succédées puis ont laissé la place à un silence qui a nourri le doute et la colère.
La confiance de la famille DIENG en la Justice de la France a été sérieusement ébranlée, depuis 6 semaines. Mais elle garde espoir et foi en une Justice au-delà des hommes.
Paris le 28 Juillet 2007 La famille de Lamine DIENG
Et pendant ca les provocations de la police Sarkozyste continue en toute impunité dans le 20 éme
CHERS CONCITOYENS,
AU COURS DE LA REUNION DU 26 JUILLET LE COMITE DE SOUTIEN A DECIDE DE FONDER UN COMITE DE VIGILANCE EXTERIEUR A LA FAMILLE DIENG AFIN DE SEPARER LES 2 ACTIONS POUR NE PAS PORTER ATTEINTE AU DOSSIER DE LAMINE.
PAR CONSEQUENT, LES 2 REUNIONS AURONT LIEU L’UNE APRES L’AUTRE TOUS LES JEUDIS A LA FASTI ET SERONT PRESIDEES PAR RAMATA ET UN RESIDENT DU QUARTIER PAR ROULEMENT.
LES 2 ACTIONS SONT INDEPENDANTES AFIN DE PROTEGER LA FAMILLE DIENG.
MERCI DE VOTRE COMPREHENSION
LA PROCHAINE REUNION AURA LIEU LE 2 AOUT 2007 A LA FASTI A 19H. 58 RUE DES AMANDIERS PARIS 20 EME
CONTINUEZ A RELAYER L’INFORMATION ET RESTEZ MOBILISES
Et pendant ca les provocations de la police Sarkozyste continue en toute impunité dans le 20 éme
Témoignages d’habitants du 20 éme et du quartier de mènilmontant
CHERS CONCITOYENS,
3 RESIDENTS DU QUARTIER DES AMANDIERS ONT RAPPORTE QU’ILS AVAIENT ETE TEMOINS DE PROVOCATIONS LIEES A LA MORT DE LAMINE DE LA PART DES POLICIERS DU 20EME.
L’UN DES RESIDENTS RACONTE AVOIR ASSISTE A UNE SCENE DE CONTROLE D’IDENTITE AU COURS DE LAQUELLE LE JEUNE EST BRUTALISE PAR UN POLICIER.
LA MERE DU JEUNE HOMME INTERVIENT, DEMANDE AU POLICIER D’ARRETER DE VIOLENTER SON FILS CAR IL A LE COEUR FRAGILE ET RISQUE DE FAIRE UN MALAISE CARDIAQUE.
LE POLICIER LUI REPOND : “COMME LAMINE ”
ET L’AUTRE RESIDENT RAPPORTE QU’UN POLICIER A REPONDU A UN JEUNE INTERPELLE, QUI DECLARAI QUE LES POLICIERS AVAIENT PRIS UNE BONNE LECON DE LA PART DES JEUNES LE 6 JUILLET 2007 : “ET NOUS, ON A TUE L’UN DES VÔTRES”.
D’AUTRES POLICIERS DISENT AUX JEUNES DU QUARTIER QU’ILS CONNAISSENT DEJA L’ISSUE FINALE DE CE DOSSIER : “LES COLLEGUES SERONT BLANCHIS, COMME D’HABITUDE !”
COMMENT DOIT-ON INTERPRETER CES REMARQUES PERNICIEUSES
NOUS DEVONS NOUS MONTRER PLUS INTELLIGENTS ET RESISTER AUX RESSENTIMENTS
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