Les fonctionnaires seront ils solidaires des chomeurs
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Les chômeurs sont progressivement informés par les ASSEDIC que l’indemnisation à laquelle ils avaient droit sera amputée de plusieurs mois, en conséquence de l’accord UNEDIC signé en décembre 2002 par le Medef, la CFDT, la CFTC et la CGC.
Selon l’Unedic, 856 700 allocataires sont concernés par la réforme de l’assurance chômage.
Certains vont perdre jusqu’à 14 mois d’indemnisation.
Pourtant, la durée d’indemnisation résulte d’un droit notifié par le régime d’assurance chômage au chômeur dès l’inscription de ce dernier aux ASSEDIC. Au delà des questions de droit qui sont posées, la méthode relève d’un vol manifeste.
Les nombreuses réactions de chômeurs sont mêlées d’angoisse, de sentiment d’injustice et de révolte.
C’est cette dernière qui est vécue de la manière la plus frustrante, car en ce pays avide d’argent et de statut social, si il est bien une catégorie qui n’est pas défendue par les syndicats, c’est bien celle des demandeurs d’emploi. Alors que ceux ci sont muselés sans compromis, l’opinion publique ne réagit pas à ce génocide social qui consiste à renflouer les caisses du patronat en excluant des citoyens agés de 18 à 65 ans, du système de protection sociale.
Le gouvernement qui a agréé l’accord scélérat en décembre 2002 ne s’est pas targué de cette prouesse si ce n’est auprès des abonnés au journal officiel. C’est dire si il est conscient de ses actes, et refuse ouvertement de les assumer.
Alors que les chômeurs n’ont absolument aucun moyen de faire pression afin de revendiquer leur condition sociale, et que les fonctionnaires cessent de se battre par peur de perdre quelques euros, il est clair que la fracture se creuse même au coeur de notre société. Si cela se passe, alors on pourra dire que le gouvernement est en passe d’arriver à la hauteur de ses exigences, c’est à dire diviser son propre électorat, afin de favoriser les décisions les plus dures, éviter les contestations de masse, pour le plus grand bonheur de la bourgeoisie établie. Car ne nous trompons pas : le vote de mai 2002 a signé la remontée hormonale de Mr E.A Seillière, ainsi que des déçus de la gauche. J’ai nommé, les riches, les actionnaires. Les pauvres ! C’est vrai qu’aucune allocation n’a été crée pour eux en 20 ans. Alors la vengeance se solde par la reprise d’un pouvoir tant espéré ! Et le patronat reprend son argent, anormalement versé à ces feignants de chômeurs qui se contentent de vivre sur le dos de la société alors que eux se saignent de taxes et de pertes boursières!!!
Tout cela pour dire que demain, et dans les trois mois qui arrivent (échéance au 31 décembre, Bonne Année !!! sans la prime assedic), le nombre de personnes sans revenus et de RMIstes va augmenter ses rangs de 1 million de personnes. Personnellement, ça pourrait faire rêver de voir ces personnes dans la rue, rejointes par les autres mouvements de contestation sociale, afin d’amener le pays à une réelle conscience collective.
Mais je crains que les seules présentent sur le pavé ne soient celles qui y mourront cet hiver, de n’avoir pas subsisté aux mesures de l’UMP.
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