Génocides et négationnistes
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Naturellement, les médias turcs ne tarissent pas d’éloges envers leurs alliés en génocide. Ces derniers ne les avaient-ils pas déjà aidés à éliminer des indépendantistes kurdes ?
Dans une interview publiée le 19 août dans le quotidien turc Hürriyet, l’ambassadeur d’Israël en Turquie, Pinhas Avivi, a estimé qu’il n’y a pas de comparaison possible “entre le prétendu génocide arménien et le génocide juif”.
“C’est une erreur d’établir des similarités entre le prétendu génocide arménien et le génocide juif. Le génocide juif a été une décision politique prise pour éliminer un peuple de la surface de la terre. J’ai un très grand respect pour les initiatives des Turcs et du gouvernement turc au sujet de la question arménienne. Nous pensons que pour éclaircir cette question, il revient aux historiens, et non aux politiciens, de débattre. D’ailleurs, la Turquie a ouvert ses archives, ce qui est très important” a-t-il déclaré. […]
Pinhas Avivi a en outre réaffirmé le soutien d’Israël à l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne (UE). “A mes collègues européens qui me demandent ce que deviendrait l’Union Européenne en intégrant la Turquie et ses 70 millions d’habitants, je leur dis de réfléchir en fait à ce que deviendrait le monde si la Turquie devait rester en dehors de l’UE. Partout dans le monde où il y a des ambassades d’Israël, il y a deux ambassadeurs qui servent la Turquie : le Turc et l’Israélien” a-t-il dit.
http://www.info-turc.org/article2269.html
Cette décision s’inscrit dans la continuité de la politique suivie depuis plusieurs années par les autorités israéliennes. La posture morale et éthique adoptée par Tel Aviv a en effet conduit Israël à rejeter avec force tout amalgame entre l’Holocauste et la tragédie arménienne.
C’est une réponse ferme à la stratégie des LOBBYISTES ARMÉNIENS qui, pour marquer les esprits occidentaux et au mépris de toute vérité historique, entretiennent volontairement la confusion entre la Shoah et les événements de 1915-1917 survenus en Anatolie orientale, durant la Première Guerre Mondiale.
“Nous rejetons les tentatives de créer une similarité entre l’Holocauste juif et les allégations arméniennes. Rien de comparable à l’Holocauste n’a eu lieu. Ce qu’ont enduré les Arméniens est une tragédie mais pas un génocide”, avait ainsi déclaré le Prix Nobel de la Paix et ministre israélien des Affaires étrangères, Shimon Peres, dans une interview accordée au quotidien turc de langue anglaise, Turkish Daily News, le 10 avril 2001.
http://www.tetedeturc.com/home/spip.php?article6765
Naturellement, les voyages diplomatiques sont l’occasion de renforcer les liens entre génocideurs. Par exemple Olmert, récemment à Ankara :
{“Selon les médias turcs, l’un des points qui a levé le plus d’attente a été la demande d’Erdogan à M.Olmert à ce que la communauté juive américaine exerce son influence contre la résolution arménienne qui a été déposée à la Chambre des Représentants.
M.Olmert n’a pas répondu aux questions relatives à cette demande supposée des autorités d’Ankara mais il a AFFIRMÉ que les Etats-Unis prendront une “CORRECTE DECISION” sur la question du génocide arménien.”}
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=29449
L’attitude des sionistes est d’autant plus crapuleuse par rapport aux Arméniens qu’ils n’avaient pas hésité déjà à les prendre pour TÉMOINS (un comble !) de ce qu’ils considèrent comme LE SEUL NÉGATIONNISME.
C’est dans une interview à NOUVELLES D’ARMÉNIE MAGAZINE que Meir Weintrater, l’inénarrable rédacteur en chef de
(N° de mars-avril 2005) s’en prenait à Jean Ferrat pour “négationnisme implicite”.
Extraits de l’interview de Meir Weintrater par la revue Nouvelles d’Arménie Magazine :
{«Je vais vous donner un exemple qui m’a frappé. La chanson «Nuit et brouillard», décrit les victimes des gens qui sont dans des «wagons plombés» et dit :
«Ils s’appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel,
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou
D’autres ne priaient pas mais qu’importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux».
Les deux derniers vers évoquent les résistants, essentiellement les résistants communistes, puisque c’était la mouvance à laquelle appartenait Jean Ferrat.
Dans les deux premiers vers, Natacha fait référence à l’Union Soviétique, Jean-Pierre, on comprend aussi. Le seul moment où l’identité juive apparaît est dans Samuel et Jéhovah. Quant à
, on suppose que c’était pour faire la rime. Aujourd’hui, un tel texte serait attaqué pour négationnisme implicite. Pourtant, je me souviens que j’étais à l’époque très content de cette chanson et ma génération l’a accueillie avec soulagement. On avait le sentiment que l’on reconnaissait quelque chose implicitement même si cela restait très marginal.
NAM : Que faut-il en déduire ?
M.W : Que Jean Ferrat lui-même, en tant que Français communisant, et bien que de père juif avait intériorisé la minoration de la persécution des Juifs, alors même que son propre père est mort en camp d’extermination.”}
RÉPONSE DE JEAN FERRAT :
Monsieur Meïr WAINTRATER
Rédacteur en chef de la revue
Antraigues, le 24 février 2005
Monsieur,
Je viens de prendre connaissance de votre interview publiée par «Nouvelles d’Arménie Magazine» de janvier 2005 et ne saurais rester sans réagir à vos déclarations me concernant et concernant aussi ma chanson «Nuit et brouillard», car c’est la première fois depuis 42 ans qu’elle suscite une réaction de cette nature. C’est la première fois qu’on me reproche, en définitive, de n’avoir pas parlé uniquement de l’extermination des juifs.
Vous osez le faire. J’ai envie de dire : «Tant pis pour vous», mais je vous rappelle que justement «Nuit et brouillard» est dédié à toutes les victimes des camps d’extermination nazis quelles que soient leurs religions et leurs origines, à tous ceux qui croyaient au ciel ou n’y croyaient pas et bien sûr, à tous ceux qui résistèrent à la barbarie et en payèrent le prix.
Que vous puissiez justement, faire un compte dérisoire en regrettant que : «Le seul moment ou l’identité juive apparaît est dans Samuel et Jéhovah» me paraît particulièrement indigne. Je ne puis également accepter vos interprétations tendancieuses qui concernent les résistants que je célèbre et qui seraient, d’après vous, «essentiellement communistes». Je passe sur l’évocation de
que je n’aurais utilisé que pour la rime alors qu’il symbolisait pour moi toutes les autres croyances possibles.
Si j’avais aujourd’hui à regretter quelque chose, c’est de n’avoir pas cité les autres victimes innocentes des nazis, les handicapés, les homosexuels et les Tsiganes. Mais il est temps, à présent, d’en venir à votre affirmation finale : «Aujourd’hui, un tel texte (vous parlez, bien entendu, de «Nuit et brouillard ») serait attaqué pour négationnisme implicite».
Je me demande par quelle dérive de la pensée on peut en arriver là, et si vos propos ne relèvent pas simplement de la psychiatrie.
Jean Ferrat
http://www.col.fr/arche/article.php3?id_article=91
IL N’Y A PAS DE BONS ET DE MAUVAIS GÉNOCIDES, COMME IL N’Y A PAS DE BONS ET DE MAUVAIS NÉGATIONNISTES, NOUS COMBATTRONS LA BÊTE IMMONDE DANS TOUTES SES MANIFESTATIONS.
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