Que diriez-vous si votre employeur ou votre directeur de formation utilisait des pétitions que vous avez signées pour vous “discréditer”? Que diriez-vous s’il vous faisait passer pour une personne agressive et menaçante pour détourner l’attention et masquer ainsi la légitimité de vos revendications?

C’est exactement ce qui est arrivé à Nadia Mokaddem, elle était en contrat de professionnalisation (alternance) à Radio France et élève à l’ESJ de Montpellier. Pourtant recrutée dans le cadre de la diversité dans les média et la promotion de l’égalité des chances, elle se retrouve au RMI aujourd’hui et salie par la direction de l’ESJ. Exclue de l’ESJ (école supérieure de journalisme) Montpellier , la jeune femme avait décidée de contester cette décision ,que nous estimons infondée et disproportionnée, devant le TGI de Montpellier. Au cours du procès Nadia Mokaddem découvrira qu’une recherche internet a été faite sur elle (moteur de recherche à l’appui) et que deux pétitions dans leur intégralité, liste des signataires dans son intégralité ont été utilisées comme pièce à charge contre Nadia Mokaddem, par ailleurs un des formateurs écrira dans une évaluation confidentielle à Radio France (que Nadia Mokaddem n’avait jamais vue avant le procès,) que Nadia est” trop militante” et “trop critique”.

Vous trouverez sur ce site un récit de l’affaire ainsi qu’une pétition de soutien à Nadia Mokaddem où vous pourrez aussi joindre un message de soutien que nous pourrons rendre public, si vous le souhaitez.

Nous demandons des comptes et exigeons la réintégration de Nadia Mokaddem au sein du dispositif d’alternance mis en place par Radio France. On ne peut pas dans un même temps recruter sur des critères de “diversité” qui semblent prendre en compte les difficultés à l’embauche d’une certaine catégorie de la population française, qui cherchent aussi à ouvrir les média à un autre regard sur le monde en reflétant sa pluralité puis dans le même temps se débarasser huit mois plus tard de ces personnels parce qu’on n’est pas prêt à entendre et à accepter leur réelle diversité. Nous refusons la diversité d’apparat, ce cynisme social qui condamne aujourd’hui Nadia Mokaddem à une perte de statut qu’elle n’a pas méritée. La promotion de l’égalité des chances, ce n’est pas pousser les gens au RMI et leur manquer de respect.

Une bonne presse serait-elle donc une presse muselée et docile?
Merci de vos messages de soutien et de votre signature
Faites circuler autour de vous et si vous êtes vous même témoin, victime de discrimination au travail écrivez-nous à comcdm@yahoo.fr (cette adresse sert aussi à signer la pétition )

Pour lire l’affaire et signer la pétition en ligne http://membres.lycos.fr/comcdm/

Le tract du SNJ-CGT : http://www.acrimed.org/article2562.html

Comité de soutien contre la discrimination dans les média -Comcdm