Élections et sociologie expérimentale
Category: Global
Themes: Archives
Élections
et sociologie expérimentale
http://mai68.org/ag/1119.htm
http://cronstadt.org/ag/1119.htm
http://kalachnikov.org/ag/1119.htm
Bonjour
à toutes et à tous,
Auguste
Compte, le philosophe positiviste, classait les sciences par ordre d’importance.
Selon ce philosophe bourgeois du XIXeme siècle, la science la plus importante
est la sociologie, vient ensuite la psychologie. Les autres sciences arrivent
seulement après et je ne me souviens plus dans quel ordre, ce qui n’a
aucune importance ; car, ce qui m’intéresse ici, c’est de bien noter
que les deux sciences les plus importantes, du point de vue de la bourgeoisie,
sont la sociologie et la psychologie. Et c’est bien normal, car :
La
psychologie, c’est la science de la manipulation des individus.
La
sociologie, c’est la science du maniement des foules.
Les
élections permettent aux scientifiques de faire de la sociologie expérimentale.
Ils utilisent pour cela les médias du pouvoir pour faire de la pub à
un candidat choisi par le pouvoir lui-même ; ensuite, à l’aide
de divers sondages, ils vérifient l’effet produit. Mais, ne vous y trompez
pas, les sondages les moins mensongers ne sont certainement jamais publiés,
puisque la plupart des sondages publiés n’ont pour but que de manipuler
l’opinion. Ils vérifient l’effet produit par leurs sondages bidons avec
d’autres sondages, mais des vrais ceux-là et jamais publiés :
on n’a en effet jamais eu l’occasion de lire des sondages étudiant l’effet
produit par des sondages bidons !
Dans
un premier temps, les sociologues du pouvoir ont utilisé les médias
pour faire de la publicité à Ségolène : « Elle
est belle ma Ségolène, elle est belle, contrairement au Sarkonazi
qui, lui, est petit et laid ! ». Et ils semblent avoir réussi
à la transformer momentanément en Reine de France ; les gens
disaient : « Ségolène est royale ! »
Dans
un second temps, ils ont fait de la publicité pour Sarkozy et ont vérifié
jusqu’où il fallait aller pour le faire passer devant Ségolène.
Sarkozy a dû accepter de citer jaurès !
Mais,
depuis quelques temps, ils font de la publicité pour Bayrou qui prétend
que si la France va mal, c’est à cause des disputes perpétuelles
entre la gauche et la droite, et que lui il est au centre et qu’il va prendre
les bonnes volontés des deux camps pour résoudre tous les problèmes.
Les
sociologues du pouvoir semblent avoir ainsi réussi à faire monter
Bayrou presqu’au niveau de Ségolène, mais pas tout à fait.
Aussi, testent-ils maintenant une expérience à base de sondages :
En
faisant croire que Ségolène ne battrait pas Sarkozy au second
tour (ce qui est très probablement faux puisque le Sarkonazi est extrêmement
détesté en banlieue et que la moitié de la France habite
en banlieue !) et en prétendant que par contre Bayrou battrait Sarkozy
Sans coup férir au second tour (ce qui a de grande chance d’être
faux puisqu’avec un duel Sarko-Bayrou, tous deux de droite, le taux d’abstention
risque fort d’être impressionant !), vont-ils réussir à
suffisamment manipuler les gens pour que Bayrou puisse passer devant Ségolène ?
Nul ne sait encore les résultats de cette nouvelle expérience
sociologique, puisqu’elle est en train d’avoir lieu.
En
tout cas, les constatations qui précèdent me confirment dans mon
analyse du charme discret de la démocratie bourgeoise :
http://mai68.org/tracts/Suffrageuniversel/LESUFFRAGEUNIVERSEL.htm
Et
seul un sursaut du prolétariat (au sens généralisé)
peut mettre un terme à toute cette mascarade en réalisant une
révolution digne de ce nom.
Tant
que la société sera divisée en classes, la lutte des classes
existera ; et, tant qu’existera la lutte des classes, il y aura une droite
et une gauche ; la gauche étant constituée, bien entendu,
de celles et de ceux qui prennent le parti de la classe dominée, celle
des exploité-e-s, et qui prônent la lutte des classes pour faire
changer les choses ; ceux qui prennent le parti de la classe dominante,
celle des exploiteurs, sont de droite et veulent que rien ne change, aussi prônent-ils
la collaboration de classe, comme par exemple Bayrou qui prétend réunir
les "bonnes volontés" des deux côtés.
Il
me reste à préciser que la lutte des classes n’a pas lieu dans
les urnes, mais sur le terrain :
http://mai68.org/tracts/Suffrageuniversel/LESUFFRAGEUNIVERSEL.htm
La
gauche officielle, c’est-à-dire la gauche politicienne, ce n’est pas
la même chose que la vraie gauche. Et le prolétariat doit s’efforcer
d’établir un rapport de force tel que la gauche politicienne, pour se
faire élire, soit obligée de faire la même promesse électorale
que Léon Blum en 1936. Mais
quelle était donc cette promesse ? À quel point le
rapport de force était-il à cette époque favorable au prolétariat ?
Vous le saurez en cliquant ici :
Merci
pour votre attention,
Meilleures salutations,
do
Comments
Comments are moderated a priori.Leave a Comment