Détruire le suprémacisme blanc est un combat féministe
Catégorie : Global
Thèmes : génocide
Lieux : Palestine
Face à l’urgence de la situation en Palestine nous appelons de toutes nos voix à un cessez-le-feu et au démantèlement de la structure d’apartheid de l’État d’Israël. Notre féminisme est en lutte contre tous les impérialismes. Nous refusons l’injonction à nous situer dans un esprit campiste et réactionnaire, comme de niveler nos exigences d’égalité radicales et d’émancipation pour toustes.
Il n’y a pas de dehors. Nous parlons depuis le dedans, depuis l’intérieur d’une société complice.C’est pourquoi nous exigeons la troisième voie : celle du féminisme.Le cessez-le-feu immédiat n’est pas un débat. C’est le coeur de l’urgence. L’urgence est à la vie.
Bombardement Annihilation Siège Nettoyage ethnique Phosphore blanc Harcèlement militaire Humiliation Torture Déshumanisation : ce qui se déroule en Palestine, à Gaza et en Cisjordanie, est un génocide.
Il n’y a pas d’exceptionnalité : traiter un peuple de sous-humains, de nuisibles, affirmer publiquement vouloir les éradiquer, les faire disparaitre et détruire leur structure, nier leur humanité et détruire leur culture et ses attributs, et leur infliger volontairement et méthodiquement des souffrances physiques et psychiques inouïes, cela s’appelle un génocide. Nous ne pouvons pas rester silencieux.ses. Tout ce que nous pouvons faire nous avons le devoir de le faire. Afin de coordonner les actions nous nous rallions aux initiatives portées par Accion Global Feminista et nous appelons à suivre la campagne BDS.
Nous appelons dans leurs sillages à continuer à rejoindre les manifestations pour faire pression sur nos gouvernements et sur l’État colonial d’Israël jusqu’à ce que la communauté internationale obtienne un cessez le feu durable et l’entrée de l’aide humanitaire sans condition dans Gaza. Comme elleux nous appelons à maintenir la pression et à ne pas laisser retomber la Palestine dans l’oubli afin que la communauté internationale œuvre au démantèlement de la structure d’apartheid colonial de l’État d’Israël, seul chemin possible pour une solution viable de paix pour l’ensemble des populations en Palestine/ Israël.
Voilà où se situe toujours l’urgence absolue.
En tant que collectif féministe nous sommes conscientes de la silenciation des voix pro-palestiniennes dans les médias du Nord global. C’est pourquoi nous considérons que notre premier devoir est de relayer ces voix afin qu’elles portent le plus loin possible. Cette nécessité de faire place à la parole des premierEs concernéEs ne nous absout cependant pas, en tant que collectif allié, de comprendre en quoi nous sommes concernéEs.
Car la lutte décoloniale ne s’arrête pas au territoire et aux habitantEs de la Palestine, ni même aux territoires et populations sous dominations coloniales. Elle est un bouleversement de tout. Il n’y pas de dehors.
L’ordre colonial mondial touche tout le monde sur une infinité de modes. Aussi, la lutte pour la décolonisation de la Palestine nous touche non seulement en tant que féministes en lutte pour un monde juste, mais aussi, pour nombreuxses d’entre nous, en tant qu’agentEs relai et bénéficiaires économique/politique/égotique de la structure coloniale mondiale.
Nous parlons depuis le dedans.
Nous sommes constituéEs par la colonialité comme des plages inondées de mazout. Il n’y a rien en nous qui ne soit épargné. Ni dans notre façon d’accorder de l’importance, ni d’aimer ou de pleurer. Ce serait plus confortable d’être dehors et de parler des autres, de lutter uniquement contre, de se trouver du bon côté. Mais nous parlons depuis le dedans. Nous sommes constituéEs matériellement, affectivement par ce monde que nous voulons transformer, imbibéEs par sa cruauté raciste et coloniale jusqu’à notre plus profonde intimité. Le fait que nos émotions soient le bout d’une des tentacules du système de domination en place, peut être vu comme une voie vers la révolution.
Car partout où le système nous traverse nous pouvons le saisir. Et à chaque fois que nous pouvons le saisir nous pouvons le mettre à bas.
Nos positionnements et les émotions qui nous traversent sont des clefs pour comprendre la structure politique du monde et les modes sur lesquels nous pouvons lutter, toujours à l’intersection de milliers de plans, de l’intime à l’immense. La lutte est politique et collective ; même la lutte à l’intérieur.
Car la lutte se joue partout où nous sommes et particulièrement ici, dans le Nord global où nous avons l’immense tache féministe de porter à ciel ouvert et de démanteler le système politique du suprémacisme blanc jusque dans nos intimités psychiques. Dans cette lutte, les personnes blanches sont intimement concernées puisque ce système politique oppressif est l’ordre sur lequel repose leurs plus (+) de liberté, de soin, de vie.
Derrière la montagne des préjugés racistes, c’est la matérialité des conséquences de la domination qui est en jeu. Le capitalisme ne peut se maintenir que dans un contexte de pillage colonial. Mettre à bas les fondements racistes de l’ordre colonial mondial aura donc des conséquences matérielles directes sur les modes de vie en Europe. C’est pourquoi les extrêmes droites qui prônent aujourd’hui de plus en plus ouvertement le suprémacisme blanc sont en réalité nécessaires au fonctionnement libéral « modéré » de l’État français qui est colonial dans sa structure.
Détruire ce système politique raciste est le premier pas vers une éventuelle refonte des orientations politiques mondiales et vers des mondes vivables pour toustes auxquels on n’ose même plus rêver.
C’est un chemin difficile et long mais il n’y pas d’autre voie. Les États Européens et leurs citoyenNEs seront toujours malades, pourrissantEs, de se construire sur l’ordre colonial, car, ainsi l’explique Charles Mills dans Le contrat racial, bénéficier d’un ordre d’une telle cruauté nécessite d’intégrer une structure psychique qui s’affaire en permanence à dénier le réel et à chercher à justifier l’injustifiable. La seule chose à faire aujourd’hui est de prendre conscience de la réalité présente de cet ordre et d’œuvrer économiquement, symboliquement et politiquement à toutes les échelles à stopper l’hémorragie des conséquences de l’ordre colonial du monde. Ce n’est pas agréable, mais comme l’écrit Marx, la honte est un sentiment révolutionnaire.
Note
— contact mail :assemblee-feministetransnationale@proton.me— visuel et textes sur le réseau instagram :@assfemtransnat— blog médiapart :https://blogs.mediapart.fr/assemblee-feministe-transnationale/blog
https://paris-luttes.info/detruire-le-supremacisme-blanc-est-17696
Depuis plus de 45 jours, la guerre génocidaire israélienne contre Gaza a fait plus de 12 000 morts, dont la majorité sont des enfants et des bébés. Des images de la guerre, des femmes, des enfants et des bébés, ainsi que des vidéos et des enregistrements – de jeunes Gazaouis\es devenues journalistes, ainsi que d’un certain nombre de journalistes professionnels qui sont devenues la voix du peuple et ses yeux, malgré les menaces constantes contre sa vie- ont été notre seul lien avec ce qui se passe à Gaza, en raison du black-out médiatique total imposé par l’occupation israélienne.
Jusqu’à présent, plus de 4 000 femmes ont été tuées, ainsi qu’un nombre bien plus important d’enfants et de nouveau-nés, alors que les chiffres officiels ne sont pas encore connus, en raison de l’ampleur des destructions et des morts.
Alors que les bombardements les plus violents ont eu lieu à Gaza, le Liban est également en guerre, tandis que les vols ont été suspendus en raison des violentes attaques israéliennes en cours sur sa région sud. Plus de 45 000 personnes ont été déplacées à cause des attaques, tandis que plus de 4,5 millions de m2 de terres forestières ont été incendiées, en plus de plus de 40 000 oliviers et que plus de 15 civils ont été tués.
Pendant ce temps, la seule véritable pression en faveur d’un cessez-le-feu est venue des mouvements, des femmes, des communautés autochtones et des peuples libres du monde entier.
https://marchemondiale.org/index.php/2023/12/11/solidarite-feministe-internationale-avec-la-palestine-la-newsletter-de-la-mmf-sur-la-guerre-a-gaza/?lang=fr
Ce texte nationaliste ne propose pas la destruction/abolition des états.
Ce commentaire négationniste ne propose pas la destruction/abolition des génocides.
…….les génocides sont liés à l’étatisme/nationalisme……
En ce moment il y a des guerres et des génocides au soudan, au yemen, en arménie, au kurdistan etc
Ne vouloir qualifier de génocide que la situation israélo / palestinienne masque mal l’antisémitisme des trolls = négationnisme de l’antisémitisme !
Les états et nations font partie du problème car ce sont des problèmes ! Qui le nie ?
Négationnisme de ou des étatismes et du ou des nationalismes !
On ne voit pas ce que le nationalisme ou l’étatisme ont à voir avec cet article, sinon le besoin de troller à tout prix parce qu’on ne supporte pas son contenu.
Il est évident que les combats féministes et contre le suprémacisme ne peuvent déranger que les suprémacistes et les anti-féministes.
Et on a du mal à comprendre en quoi ce procédé de sabotage des articles serait conforme à la charte.
il y a des personnes qui s’organisent par états/ nations.
Il y a d’autres féministes qui s’organisent pour détruire tous les états !
Les combats féministes anti-nationalistes / anti-étatiques et contre les états ou nations ne peuvent déranger que les nationalistes !
……….. Comme dans toutes les guerres, les femmes sont des victimes singulières. A Gaza, aujourd’hui, 50 000 femmes sont enceintes selon l’ONU Femmes. Plus de 10% d’entre elles sont à moins d’un mois de leur accouchement. Lorsque l’on opère encore Gaza, on le fait à vif : les hôpitaux sont ciblés par les bombardements de l’armée israélienne et les stocks d’antidouleurs ou d’anesthésiants sont épuisés depuis longtemps. Les couveuses des prématurés s’arrêtent par manque d’énergie, provoquant la mort de nouveaux-nés.
Privées d’eau et des produits d’hygiène les plus simples, les femmes gazaouies qui le peuvent avalent des cachets de Norethisterone pour stopper leur saignements menstruels, au risque d’en subir les graves effets secondaires. Des femmes identifient leurs enfants morts suite aux bombardements à partir de restes épars, reconnaissant un vêtement ou la forme d’un orteil.
Nous opposons notre solidarité féministe et internationaliste à cette violence coloniale qui, les experts internationaux le disent depuis la mi-octobre, risque de se révéler génocidaire et refusons dans le cadre de cette solidarité toute forme d’instrumentalisation : nous combattons pied à pied l’antisémitisme et l’islamophobie et toutes les formes de racisme………
https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/communiques/contre-les-violences-de-genre-feministes-pour-le-cessez-le-feu-a-gaza/
Ce commentaire ne respectait pas la charte.