Nantes – Vieux Doulon/Gohards : Où en sommes-nous ? Sauvons nos terres fertiles de la bétonisation !
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : EcologieGentrificationNantes nécropoleUrbanisation
Lieux : Nantes
🐿 Où en sommes-nous ?
⭐️ Une première victoire
Cela fait juste un peu plus d’un an que nous nous battons et jusqu’ici notre mobilisation a été gagnante : nous avons empêché les promoteurs vautours de détruire la zone et d’anéantir les espèces protégées ! Au départ prévus à l’automne 2022, les travaux de construction n’ont toujours pas commencé. Et nous comptons bien continuer ainsi jusqu’à l’abandon du projet.
💥 La chaude mobilisation du 25 juin : tout le monde déteste le béton !
Au début de l’année, le premier champ des Gohards menacé par l’artificialisation avait été entièrement grillagé pour empêcher les habitant•es d’accéder au terrain en le privatisant. Pour défendre les Gohards, nous avons libéré le champ des grilles qui est maintenant de nouveau un commun ! Nous avons aussi construit des jeux en bois, réparé le milieu en fabriquant des bombes à graines et cultivé collectivement le jardin des ronces. Une belle journée qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes !
⚖️ Une bataille juridique qui commence à peine
En juillet, le Tribunal administratif de Nantes a rejeté le recours que nous avions formé contre le permis de construire de la ZAC. Tout en reconnaissant qu’il y avait un doute sérieux sur la présence de zone humide sur le terrain. Nous ne laisserons pas la métropole détruire la biodiversité de Doulon ! En plus de la contestation de l’Autorisation environnementale dont le jugement devrait avoir lieu d’ici fin 2024, nous engageons une procédure au Conseil d’État pour obtenir l’annulation du permis de construire.
Dans tous les cas, cette bataille juridique ne pourra se gagner que si on la mène dans la rue et dans les champs !
➡️ Rendez-vous le 9 décembre pour sauver les terres des Gohards !
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Et maintenant ?
Les promoteurs et Nantes métropole campent sur leur position écocidaire : nous ne les laisserons pas faire ! Les travaux pourraient commencer début 2024. Soyons de plus en plus nombreux·ses pour les empêcher. Nous avons déjà été rejoints par Extinction Rebellion Nantes, Nantes en commun, le MNE et plusieurs sections de la CGT dont la CGT Mairie de Nantes. En combinant les actions juridiques, la pression populaire et l’élaboration d’alternatives, nous les ferons reculer jusqu’à l’abandon du projet !
Se défendre contre la bétonisation
Montrons notre détermination samedi 9 décembre pour défendre les terres fertiles de Doulon. Pour cette mobilisation, nous serons rejoint par les comités locaux de l’Ouest des Soulèvements de la terre et la Tête dans le sable qui lutte contre les carrières de sable Lafarge.
Sur le site qui a vocation à disparaître sous le béton dans les mois à venir, rassemblons-nous à partir de 10h rue Henri Loiret pour une journée d’actions pleine de déter et de surprises.
Construire un autre projet pour Doulon
Défendre les terres de Doulon, c’est aussi les habiter autrement. C’est prendre soin des espèces qui y vivent mais aussi re-communaliser et cultiver ces anciennes terres maraîchères et créer des lieux de vie alternatifs dans le quartier. Ensemble, habitant-es, militant-es, agents syndiqués de la ville de Nantes, aidés par des urbanistes, des architectes et des naturalistes engagés, élaborons un contre-projet qui tourne le dos à la bétonisation et à la métropolisation.
Rejoignez-nous aux différents temps d’ateliers :
– Jeudi 30 novembre à 19h à la Maison du peuple de Nantes
– Jeudi 7 décembre à 18h30 à l’école d’architecture de Nantes
– Samedi 9 décembre lors de la journée de mobilisation rue Henri Loiret, toute la journée à partir de 10h
– Mercredi 20 décembre à 19h à la Maison du peuple de Nantes
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Le 9 décembre, Doulon résiste au béton !
Le collectif Sauvons les Gohards se bat contre le projet de ZAC Doulon-Gohards qui prévoit l’artificialisation de plus de 25 hectares de terres dont d’anciennes terres maraîchères, au sein même de Nantes.
La première zone menacée est un champ de plus de 3 ha qui était cultivé jusque dans les années 1980 ! Ce qui est considéré comme vide par les élu-es de la métropole est en fait plein de vie : celle écureuils, d’aigrettes, et plein d’autres espèces animales et floristiques, celle d’enfants jouant dans herbes hautes, apprenant à faire du vélo, celle de voisines et voisins appréciant joyeusement ce lieu réensauvagé.
Nous défendrons les terres de Doulon pour préserver la vivabilité de ce quartier, de cette ville ! Aujourd’hui, plus aucune artificialisation n’est justifiable.
Si nous devons construire des logements, construisons-les sur les zones déjà bétonnées.
La ZAC Doulon-Gohards, c’est le projet de Nantes métropole qui prévoit la construction de 2 700 logements d’ici 2035. Construire ces logements à cet endroit-là implique de bétonner et d’imperméabiliser plus de 25 ha de sols dans cet ancien quartier nourricier de Nantes. Si la métropole a choisi de maintenir quelques fermes, on parle seulement de 8 ha cultivés… C’est-à-dire pas grand-chose à côté de tout ce qu’on détruit !
💧Une partie des logements prévus seront construits sur des zones humides ou inondables. On ne connaît que trop bien ce type de projets : de belles images de synthèse et du greenwashing à gogo pour vendre. Pour finalement construire des logements de mauvaise qualité sur des espaces inadaptés, faisant couler des milliers de mètres cubes de béton qui condamnent les sols, de l’extraction de sable pour le fabriquer à l’imperméabilisation des terres pour construire. Rappelons que le béton est un des plus grands pollueurs et que des alternatives existent. Après Bottière-Chénaie, l’île de Nantes et bien d’autres, le massacre urbanistique doit s’arrêter. Il est hors de question de continuer à construire les villes comme il y a cinquante ans.
🤚🏼Les habitant-es y aspirent et les scientifiques le disent. Le rapport du GIEC Pays-de-la-Loire est en effet formel : pour enrayer la catastrophe écologique et permettre une adaptation vivable aux dérèglements climatiques, nous devons arrêter d’artificialiser les terres.
La recette est simple : rénovons et construisons sur des zones déjà artificialisées ; prenons soin et régénérons les terres qui accueillent l’eau et la vie.
Alors que Nantes étouffe un peu plus chaque été, et que nous frôlons la rupture d’approvisionnement en eau potable depuis plusieurs années, il nous faut préserver les îlots de fraîcheur, la biodiversité, les sols non imperméabilisés et tous les espaces libres de la ville.
🐿 C’est pourquoi nous refusons de laisser se faire le projet de ZAC Doulon Gohards. Nous avons déjà fait reculer le projet d’un an. Obtenons son abandon : rendez-vous le 9 décembre !
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Pour suivre les infos de la lutte, on vient de créer un canal Telegram : https://t.me/s/sauvonslesgohards
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A travers la lutte contre la ZAC Doulon-Gohards, nous nous battons contre la betonisation et la metropolisation, incarnées par des acteurs précis.
➡️CONTRE LES PROMOTEURS
Le permis de construire délivré par la mairie de Nantes pour la première tranche (un parking silo et des immeubles) est au nom de l’entreprise SAS Plateau des Gohards, créée spécifiquement pour faire une plus-value sur l’achat et la revente du terrain.
Cette société est une filiale des promoteurs CIF et Aethica (qui commercialise les appartements sous la marque ADI pour Aethica Développement Immobilier).
Aethica est dirigé par le représentant de son principal actionnaire et fondateur, Patrick Fontaine, via sa holding “Atlantique Finances et Patrimoine”, qui dit plus clairement sa pure nature capitaliste. Ce dernier est patron de 39 sociétés – a-t-il besoin d’un soutien public ?
AETHICA, et ses 7 millions de chiffre d’affaires annuel, est par ailleurs adossé au Groupe DEMATHIEU BARD, 8e groupe français du BTP (240 millions de chiffre d’affaires annuel).
➡️CONTRE LES BETONNEURS
“Quand on bétonne à Nantes, on artificialise deux fois : d’abord les terres qu’on veut couler sous le béton comme à Doulon. Et celles qui disparaissent avec l’extension des carrières de sable pour produire le béton”, nous a expliqué mercredi soir une riveraine des carrières à Saint-Colomban.
Le béton qui met tant de monotonie dans nos villes et dans nos vies, est responsable de 40 % des gaz à effet de serre (1e cause du dérèglement climatique) dans le monde. Chaque seconde 150 tonnes de béton sont produites, et chaque tonne émet plus d’une tonne de CO2. Lafarge-Holcim, leader mondial du béton, est présent partout dans le monde avec des méthodes criminelles : rappelons-le, la multinationale a été condamnée pour complicité de crime contre l’humanité par les Etats Unis pour avoir financé Daech en Syrie.
Le béton est une industrie destructrice, qui pollue l’eau, l’air et la société. Se battre contre l’artificialisation à Doulon c’est aussi se battre contre le béton.
➡️CONTRE LES INVESTISSEURS
Tous ceux qui voient la ville comme un monopoly géant où rentabiliser leur capital. C’est le baron local de Leclerc, Pierre Chartier, qui se lance dans l’immobilier. C’est Waldemer Kita qui a essayé de faire de même avec le Yello Park. Ce sont les promoteurs prédateurs qui harcèlent les personnes âgées pour qu’elles leur vendent leurs maisons pour y construire des immeubles. Ce sont ceux qui tentent de construire des surfaces commerciales partout.
Nous vivons une guerre du foncier. À la campagne, les investisseurs s’accaparent les terres maraîchères pour l’agro-industrie et les gros projets énergétiques. À la ville, les rentiers s’accaparent nos quartiers, nos espaces de convivialité, nos espaces publics pour immobiliser leur capital.
➡️CONTRE LEURS SOUTIENS
Leur principal soutien ? La métropole.
La métropole fait des cadeaux : elle achète des parcelles de terres très peu chères pour les revendre à des promoteurs qui vont faire d’énormes plus-values. Elle aurait pu choisir de faire autrement, en particulier de garder le foncier public pour éviter la spéculation et la hausse des prix. Les dispositifs existent localement, mais la volonté politique manque.
La métropole fait des cadeaux : à peine a-t-elle voté la ZAC Doulon-Gohards, qu’elle a octroyé une extension de 75 000 m2 à Paridis ( https://nantes.indymedia.org/posts/105212/nantes-quand-la-metropole-offre-au-baron-local-de-leclerc-lextension-de-paridis/ ). Joli cadeau fait à Pierre Chartier, en passe de devenir le propriétaire des deux plus grands centres commerciaux de l’agglomération : Atlantis et Paridis.
Rendez-vous demain pour contrer ce projet et son monde ✊