[Guémené-Penfao] Contre les carrières de Tahun – Fin de chantier
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Themes: BiodiversitécarrièreEcologie
Places: Guémené-penfao
Conquereuil - Terrain de sport
Appel à mobilisation le samedi 4 novembre contre le nouveau projet de carrière à Guémené Penfao !
Après plus de 35 ans sans exploitation, l’ancienne carrière du Tahun est aujourd’hui remplie d’eau et présente des paysages et une biodiversité devenus rares. On y trouve notamment des vipères, plusieurs espèces de couleuvres, de nombreux insectes et oiseaux comme les engoulevents et des orchidées peu communes.
Depuis plus de 15 ans, le groupe Pigeon – acteur tentaculaire du BTP du Grand-Ouest – tente de faire rouvrir la carrière à son compte.
Objectifs : extraire 2,6 millions de tonnes de grès (à destination de sous-couches de routes), avant de stocker dans le trou jusqu’à 288 000 tonnes de déchets du BTP.
Pour y parvenir, l’eau du site – qui provient de la nappe phréatique contrairement aux mensonges contenus dans le dossier du projet – devra être pompée et rejetée par le groupe 24h/24 et 7j/7, asséchant ainsi les nappes avant de polluer ce qu’il en restera.
Sachant :
- Que la préfecture a donné l’autorisation d’exploiter au groupe Pigeon durant l’été contre l’avis de la population et des communes avoisinantes (hormis celle de Guéméné-Penfao favorable au projet) ;
- Que les enquêtes publiques négatives successives, les divers évènements organisés par le collectif de citoyens et les tentatives via les voies juridiques n’ont pas fait infléchir la balance – malgré un dossier d’exploitation truffé de mensonges et d’aberrations ;
- Que les travaux ont débuté malgré de nouveaux recours juridiques ;
- Que nous connaissons l’urgence d’arrêter l’artificialisation des sols à outrance et la destruction des ressources en eau ;
Le collectif « Tahun Problème » lance un appel à soutiens et à manif’action festive le samedi 4 novembre aux alentours de la carrière pour mettre fin à ce projet et faire pression sur tous les autres qui suivent la même logique destructrice.
Sont prévus : un rassemblement à 11h , un repas organisé sur place puis un départ en farandole sauvage, festive et déterminée en début d’après-midi. Nous donnerons des éléments sur le lieu et l’organisation de l’événement au cours des prochaines semaines.
Ce projet est un exemple de plus de l’absurdité de leur monde.
Soyons nombreux pour lutter contre la destruction des écosystèmes, de la ressource en eau, et l’artificialisation des sols.
Pour cette farandole sauvage, soyons des libellules, des têtards, des nénuphars, des hirondelles, bref soyons comme l’eau qui jaillit de la source et toutes les vies qu’elle alimente… éblouissants et virevoltants!
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Signataires :
Collectif Carrière du Tahun – Maizon Pop – GamBerGes – Europe Écologie Les Verts 44 – Extinction Rebellion Nantes – Extinction Rebellion Redon – Camil – Le cri du bocage – Grand Auverné Environnement – La France Insoumise 44 – La Tête dans le Sable – Maison du peuple en colère – Nantes en Commun – Collectif sans Pesticides Port de Roche – Collectif Sans Pesticides Massérac – Soulèvement de la Terre Redon – Soulèvement de la Terre Nantes – Maison du Peuple de Nantes – NDDL Poursuivre Ensemble – EELV Nantes – EELV 44 – Attac44 – Solidaires 44
Une mairie une nouvelle fois dégradée après la décision
de rouvrir une carrière
Ouest-France/Infos Pays de Redon, 12 & 18 octobre 2023
Ce jeudi 12 octobre, les habitants de Guémené-Penfao (Loire-Atlantique), près de Redon, ont découvert la façade de leur mairie dégradée et les vitres cassées, un pieu en bois a également servi à transpercer la porte vitrée qui mène dans la salle du conseil. Les dégâts sont importants.
Au sol est inscrit en rouge « Assassins » ; et une référence au groupe Pigeon, entreprise qui a demandé à réexploiter la carrière du Tahun, est inscrite sur un autre tag. Le pieu en bois proviendrait des clôtures du site situé près de la chapelle des Lieux-Saints. « Outre sept baies vitrées détruites, on a même eu des bombes de peinture rouge qui ont explosé dans la salle du conseil… » raconte la maire, qui évalue les dégradations à plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Déjà la semaine dernière (5 octobre), l’hôtel de ville avait été la cible de vandalisme avec des vitres cassées et des inscriptions. En juillet, des slogans avaient déjà été inscrits sur la façade de la mairie et la vitre du panneau lumineux avait été brisée. Ces actes avaient été perpétrés peu après l’annonce par la préfecture de l’arrêté autorisant la réouverture de la carrière de granulats.
La mairie rit bien jaune, ou ne rit plus du tout. Et s’interroge même sur « ce contexte irrationnel dans lequel nous sommes : l’exploitation de la carrière a été votée majoritairement en conseil municipal, après deux enquêtes publiques. La démocratie a parlé. Tout a été fait dans les règles de consultation. Aussi, si on remet tout en cause, on ne croit plus en rien alors ! » La maire, Isabelle Barathon-Bazelle, favorable au projet de réouverture de la carrière du Tahun se dit aussi « consternée devant une telle bêtise » : « je ne sais même pas comment je vais pouvoir célébrer les mariages vu l’état de la salle ».
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Au Tahun, les travaux de réouverture de la carrière ont démarré
Ouest-France 25 août 2023 (extraits)
Le 30 juin dernier, la préfecture de Loire-Atlantique donnait sa décision dans la demande de la société Pigeon carrières de rouvrir l’ancienne carrière du lieu-dit Tahun, à Guénouvry (Guémené-Penfao), en Loire-Atlantique. Il est prévu que dans les 7,6 ha, l’extraction de roches massives soit de 180 000 tonnes en moyenne par an, et maximum 250 000 tonnes, soit 2,6 millions de tonnes sur quinze ans. Le trafic est estimé à cent camions par jour, qui passeraient notamment par la RD42, en plein bourg de Conquereuil. Et 280 000 tonnes de déchets de gravats seraient enfouis dans l’actuel plan d’eau, vidé au préalable.
Depuis la fin de l’exploitation, il y a trente-cinq ans, la nature avait repris ses droits. Un collectif de riverains contre ce projet s’est constitué en 2020 et ne baisse pas les bras depuis, malgré l’autorisation préfectorale.
Mardi 22 août, la société Pigeon a démarré les travaux de sécurisation du site et du bornage. En effet, depuis des dizaines d’années, l’endroit est prisé des promeneurs bien que le site soit privé. « La nature est reine, ici, on y trouve d’ailleurs une centaine orchidées sauvages, des spiranthes d’automne qui sont en pleine floraison et en passe d’être rasées, évoque Édouard Jeanloz, l’un des membres du collectif, attristé. L’endroit est magique huit mois sur douze. »
L’autre point d’achoppement est la préservation de la ressource en eau, l’ancienne carrière se trouvant sur une source qui, selon des souvenirs anciens d’habitants, aurait permis d’alimenter en eau les villages alentour lors d’une forte sécheresse en 1921 qui aurait duré dix-huit mois.
https://sansnom.noblogs.org/archives/19191