[Tours] Mobilisation contre la relance du nucléaire
Thèmes : EcologieNucléaire
Lieux : Tours
RDV à partir de 17h devant le lieu du débat (non encore communiqué à cette heure)
Stop aux simulacres de débat ! Pas de relance du nucléaire !
A Tours le 16 février se tiendra la onzième réunion publique organisée par la Commission nationale du débat public (CNDP) autour du programme de construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR – programme imposé par EDF, venant concrétiser la décision de relance du nucléaire prise en février dernier par Macron.
Aucun réacteur de type EPR n’est pourtant actuellement en fonctionnement : en quasi arrêt en Chine et en Finlande, toujours pas fini en France et loin de l’être au Royaume-Uni. Et quand un tiers du parc français est à l’arrêt pour des raisons de sécurité ou de maintenance, il semble illusoire et dangereux d’investir des dizaines de milliards d’euros pour relancer cette filière source de catastrophes.
Mais où et quand nous a-t-on consultés, nous qui de fait vivons tous plus ou moins près d’un des 56 réacteurs que compte déjà le pays, sur la vraie question qui se pose avant toute décision sur le sujet : faut-il ou non relancer le nucléaire ?
La technologie électronucléaire est peut-être une affaire d’experts, mais le choix de la développer et d’en subir les conséquences est notre affaire à tous. On nous l’a imposée par la force, il y a cinquante ans, ils prétendent nous imposer sa relance aujourd’hui, en désamorçant les oppositions par ce qu’ils appellent « le débat public ».
Mais peut-on encore parler de débat lorsque les décisions sont quasi déjà prises et qu’il n’est question, au bout du processus, que de transmettre des avis aux décideurs ? Les « experts » peuvent répondre aux questions techniques, sans doute ; mais les objections de fond, celles qui touchent aux conséquences sur la société – celle d’aujourd’hui et celle des générations futures – n’auront, elles, jamais d’autre réponse que le silence, et éventuellement la répression.
*L’opposition au nucléaire ne doit pas se laisser bâillonner ni endormir.*
Que nous soyons d’ancienne ou de jeune génération, membres de réseaux, d’organisations nationales ou de collectifs locaux, et quelles que soient nos moyens d’action respectifs,
*Retrouvons-nous le 16 février 2023 – 17h à Tours* pour dire haut et fort, ensemble, notre opposition à la relance du nucléaire.
NI PROLONGATION NI RELANCE : ARRÊT DU NUCLÉAIRE CIVIL ET MILITAIRE
RDV à partir de 17h devant le lieu du débat (non encore communiqué à cette heure) Chaque groupe amène son propre message, ses banderoles et autres animations.
*Une coalition de collectifs et d’associations* dont
ADN79, ADN Drôme-Ardèche, ACEVE, Burestop55, CAN Ouest, Collectif Contre l’Ordre Atomique – ADN 75 Cacendr, des militant.e.s de bure, Cedra, Collectif Alarme Nucléaire Orléanais, Des militants de la Hague, Eodra, Greenpeace France, Meuse Nature Environnement, Nos Voisins Lointains 3.11, SDN38, SDN 41, SDN 49, SDN72, SDN Berry-Giennois-Puisaye, SDN Touraine, SNP, SN56, Yosomono-net France
y a erreur dans la date de l’agenda, c’est le 16 fév
Dans le cadre des débats publics de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), le « Programme nouveaux réacteurs nucléaires et projet de deux réacteurs EPR2 à Penly » devait être discuté, à Tours, le 16 février 2023. Pour la onzième fois, la CNDP avait invité la population locale à « débattre » de la décision déjà prise en très haut lieu de faire construire par EDF six nouveaux réacteurs EPR d’ici à 2035.
À cette occasion des collectifs antinucléaires s’étaient mobilisés mais ont appris le 9 février que le débat était annulé. Cette décision d’annulation, en plus d’un vote du Sénat en faveur de cette énergie coûteuse et dangereuse, nous conforte dans notre mobilisation.
S’agissait-il de s’interroger enfin sur le bien-fondé de cette relance du nucléaire civil imposée par le pouvoir ? Non, il n’en a jamais été question, quoi qu’ait voulu croire Mme Jouanno, présidente de la CNDP.
La décision d’interrompre le débat par cette annulation (en plus de celle prévue à Rouen) et la déclaration faite le 9 février honorent la CNDP. Nous ne pouvons nous réjouir de cette annulation mais nous saluons ce courage qui souligne son indépendance et sa volonté de faire vivre le débat public.
Car en pratique, tous les « débats publics » antérieurs ont surtout été l’occasion pour les voix du lobby nucléaire de faire passer la politique du fait accompli – qu’en matière nucléaire nous subissons depuis
cinquante ans ! – sous l’apparence de communications techniques.
Malgré maintes tentatives de faire entendre d’autres voix, ces débats n’ont été qu’un relais de plus de la propagande agressive d’une industrie nucléaire déjà omniprésente dans les médias et les réseaux sociaux.
Depuis qu’au détour d’un projet de loi discuté au Sénat, les limites de production d’électricité d’origine nucléaire fixées à 50% (de la production globale) et à 63,2GWe annuelle sont menacées de disparition,
la CNDP, au regard de ses dernières déclarations, semble elle-même ne plus croire à ces débats.
Cela ne nous encourage que davantage à dénoncer cette mascarade démocratique et à nous donner rendez-vous le 16 février.
Jour où justement, le débat devait être consacré à « une réflexion sur les possibles évolutions des dispositifs de prise de décisions », aux questions de « gouvernance » et tenter de répondre à la question :
« Comment intégrer les citoyens et les experts non institutionnels à chaque étape de la prise de décision ? »
Comme on dit en français de base, cette fois-ci la pilule (très, très) amère ne passera pas ! C’est pour dénoncer ce débat mascarade autant que pour nous opposer à la relance du nucléaire que nous nous avons pris la décision de maintenir l’organisation de notre manifestation.
Une marche partira donc du Centre de Vie du Sanitas à 16h vers un rassemblement aux Halles, place G. Pailhou à partir de 17h avec prises de paroles et animations.
Une conférence de presse s’y tiendra à 18h.
Ainsi, devant les portes de la salle où aurait dû se tenir le « débat », nous viendrons dire avec nos moyens, joyeux ou hargneux, parlés ou chantés, tout le mal que nous pensons de l’industrie nucléaire et de sa relance. Notre collectif d’organisations et de militant⋅es manifestera son opposition totale à cette industrie mortifère, coûteuse, dépassée et polluante…
Nous rappellerons aussi que démocratie il doit y avoir en matière de politique énergétique, mais que ce n’est sûrement pas dans des « débats» servant à entériner des décisions déjà prises dans les hautes sphères du pouvoir qu’elle peut se construire.