[nantes] jeune exilé dubliné: appel À la solidaritÉ
Publié le , Mis à jour le
Thèmes : Immigration/sans-papierEs/frontieresLuttes étudiantes/lycéennesMouvement
Lieux : Nantes
26
Mar
le lundi 26/03/2018 à 08:00
TRIBUNAL ADMINISTRATIF 6, allée de l'Ile-Gloriette Nantes
TRIBUNAL ADMINISTRATIF 6, allée de l'Ile-Gloriette Nantes
[APPEL À LA SOLIDARITÉ]
15 exilés ont pu être inscrit depuis décembre à l’Université de Nantes grace au rapport de force établi par les occupations de Censive et du Château
MAIS MAINTENANT, l’un d’eux est convoqué demain au Tribunal et risque de se voir signifié une obligation de quitter le territoire français, à cause des accords de Dublin (qui oblige à demander l’asile dans le premier pays où l’on dépose ses empruntes), alors même qu’il a commencé à étudier en France !
Il appel donc à venir le soutenir demain, LUNDI 26 MARS À 10h AU TRIBUNAL ADMINISTRATIF ( 6, allée de l’Ile-Gloriette)
vu sur le FB du CRAN : https://www.facebook.com/2112973775655164/photos/a.2122422418043633.1073741829.2112973775655164/2123721507913724
Il y a quatre mois, les occupant·e·s de Censive et du château du Tertre étaient convoqué·e·s au tribunal pour statuer sur la demande d’expulsion faite par la présidence de l’université. A l’entrée, une belle banderole et de nombreux soutiens. Tous n’avaient pas pu rentrer, nous étions prévenu·e·s : « la salle a une capacité limitée ». Enfin on avait pas vraiment respecté la règle… Vous connaissez la maison : repousser nos/les limites, on aime bien ! Ainsi, de nombreuses personnes se retrouvaient debout, serrées dans la salle d’audience. Cette formidable solidarité à l’oeuvre depuis les Beaux Arts a permis de faire avancer la question de l’exil. Et même si nous nous retrouvions légalement expulsables, la présidence de l’université, confrontée à l’ampleur du mouvement, proposait d’inscrire des étudiant·e·s exilé·e·s dans différents cursus. Voilà qu’un de ces étudiants, dubliné, se retrouve convoqué au tribunal administratif avec le risque d’atterir en Centre de Rétention Administrative (en prison quoi) puis d’être expulsé en Italie. Prévenus à la dernière minute, les soutiens arrivent en petit groupe et se retrouvent confrontés à un dispositif sécuritaire aberrant :
– quatre camions de la CDI ;
– quatre flics en mode barrage à l’entrée du tribunal ;
– fouille obligatoire des sacs.
On se rappelle alors avec amusement de notre rassemblement début janvier en hommage aux victimes de l’exil, regroupant une cinquantaine de personnes, avec comme souvent à Nantes un dispositif policier hallucinant. Deux camions de CRS avaient même été envoyés devant l’ancienne école des Beaux Arts.
Hey Nicole Klein, on est audacieux mais les Beaux Arts ça sera pour plus tard ;). Finalement on préfère l’ancien EHPAD avec ses six étages, ses 74 chambres et 6 appartements. Parlons même pas des belles salles communes, qui nous permettent d’avoir un chouette accueil de jour : immense cuisine, qui nourrit entre 100 et 200 personnes midi et soir, salle de cours, freeshop, salon de coiffure… Nos rêves ne connaissent pas de trêves, on aura de cesse de les rendre réels.
Face à un gouvernement raciste, face à l’état policier, restons solidaires et déterminé·e·s.
Réquisitions partout !
Liberté de circulation pour tou·tes !