[rennes] contre la prison
Publié le , Mis à jour le
Thèmes : GenrePrisons / Centres de rétentionSexualités
Lieux : Rennes
Discussion et Cantine au Panama
Concert au Terminus
CONTRE LA PRISON Discussions – Infokiosque – Concert
Samedi 13 janvier, à partir de 13h30 au bar le Panama (28 rue Bigot de Préameneu) puis 20h au bar du Terminus (78 rue de Riaval) à Rennes (métro Jacques Cartier).
On a envie de proposer un moment de discussion autour de luttes contre la prison. Parce que son existence nous est insupportable, que ce soit par la place et le temps que celle-ci arrache à nos vies (qu’on y soit incarcéré.e nous mêmes ou que ce soit nos proches) , ou la menace permanente qu’elle fait peser sur chaque tête pour que personne ne s’écarte du droit chemin, celui-là même imposé à coup de lois par celles et ceux qui détiennent le pouvoir et/ou l’argent. Parce qu’on ne la voit pas comme une entité à l’écart, mais plutôt comme l’un des piliers qui fait fonctionner ce monde pourri. Pourtant, sa sale réalité qui isole, tue, tabasse ou torture chaque jour se voudrait toujours plus invisible des yeux de tou.te.s, alors qu’elle se situe parfois en plein milieu de la ville comme c’est le cas pour la prison des femmes à Rennes. Ni extérieure, ni un endroit comme un autre, la prison est aussi révélatrice des oppressions et des dominations qui nous entourent.
On veut ainsi aborder différentes réalités autour de la taule, partager des réflexions, des vécus et des expériences, notamment sur des questions de genre et de sexualité. Par exemple sur le fait d’être une meuf en taule. Ou de voir en quoi ce sont en majorité des femmes qui font du soutien aux prisonnièr.e.s. Ou encore parler des réalités des personnes trans, des pédés et des gouines en prison et quelles sont pour elles et eux les possibilités de lutter, à l’intérieur comme à l’extérieur. Mais aussi ce que représente l’extension de la prison à la maison par le biais du bracelet électronique ou des contrôles judiciaires, où chacun.e est toujours plus acculé.e à endosser l’uniforme du flic ou du maton, pour soi-même ou ses proches.
On a aussi envie de parler du projet de l’état français de construire une trentaine de nouvelles prisons sur l’ensemble du territoire, à l’heure où des militaires quadrillent les villes et où s’enchainent réformes et lois pour toujours améliorer l’exploitation et la domination des un.e.s au détriment des autres.
Pour dépasser ce constat, on voudrait prendre un temps pour imaginer des perspectives de lutte qui prennent en compte ces enjeux. Pas dans le sens de rendre la prison plus acceptable ou de la rendre meilleure, mais bien de lutter pour sa destruction, car elle participe au maintien d’un monde qui a besoin d’enfermer pour se maintenir.
On est pas des expert.e.s de la question (encore heureux!) alors bienvenue pour partager des vécus, des expériences de lutte ou des réflexions contre la taule, pour discuter et se rencontrer.
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