– À 15h au Taslu : atelier de chant populaire polyphonique italien

À prix libre mais sur réservation – nombre de places limitées (inscription sur letaslu@riseup.net ou en passant à la bibliothèque lors des permanences)

Laïla et Lorenzo nous proposent ce stage d’initiation au chant populaire qui se base sur des morceaux représentatifs du répertoire traditionnel avec les techniques d’interprétation qui lui sont propres et qui varient d’une région à l’autre. Les différentes voix et les techniques vocales seront transmises au travers d’exercices, de jeux et de méthodes qui ne supposent aucune connaissance théorique de la musique. Toutefois, certains chants pourraient sembler peu accessibles aux personnes qui n’ont jamais fait l’expérience du chant choral.

20h30 au Taslu : Concert « Le chant des grenouilles »
Chants oubliés des luttes italiennes entre 1861 et 1900
Laïla Sage (voix), Lorenzo Valera, (accordéon, guitare et voix).
Senti le rane che cantano…”
« Écoute les grenouilles qui chantent… »

C’est ainsi que commence l’un des chants les plus anciens du répertoire des mondines, les travailleuses des rizières du nord de l’Italie. L’un de ces nombreux chants oubliés, ou édulcorés dans sa version proposée au grand public à partir des années 70, et où les grenouilles ont disparu pour laisser place à un plus agréable : « Amore mio non piangere… » « Mon amour, ne pleure pas… »

Dans ce spectacle mêlant récits, chants et musique, nous vous ferons entendre les voix orgueilleuses et enragées des brigands méridionaux et de leur guerre désespérée contre le nouvel État italien ; celles des paysans et des ouvriers agricoles, dont les luttes pour une existence meilleures seront sans relâche ; celles des travailleurs des carrières de marbre de Toscane, des mineurs de soufre de Sicile ; les voix fières et impertinentes des mondines ; celles des émigrés qui, après des décennies de défaites, allaient poursuivre leur rêve de justice dans d’autres terres. Quarante années de révoltes, de rebellions, d’illusions destinées à briser la fureur répressive d’un État qui punit impudemment les justes et récompense les assassins. Un lointain mais persistant coassement de grenouilles, refusant de se taire devant les fanfares sonores du pouvoir.