[rennes] manif de soutien avec le squat de la poterie
Thèmes : Immigration/sans-papierEs/frontieresLogement/squat
Lieux : Rennes
MANIFESTATION mercredi 16 novembreà 18 h
Départ: Squat de la poterie
32 Square Ludovic Trarieux (Arrêt Gohier lignes 11/C2)
VIVRE SANS CHAUFFAGE, VIVRE SANS PAPIERS, VIVRE SANS LOGEMENT: IMPOSSIBLE! VIE DE GALÈRE!
Le 14 juin dernier, des personnes étrangères sans papiers et sans logement trouvaient refuge dans une ancienne maison de retraite désaffectée, dans le quartier de la Poterie. Ces personnes sont soutenues par l’association Un toit c’est un droit.
Aujourd’hui, le lieu abrite 160 personnes, essentiellement des familles. 70 enfants y dorment chaque nuit avant de se rendre dans les écoles du quartier!
Ce squat est un symbole de la situation actuelle du logement à Rennes (et ailleurs). Tous les soirs, d’autres personnesà la rue viennent au squat pourtenter de trouver un abri. Le 115 (numéro d’hébergement d’urgence) est saturé: il n’y a pas assez de places pour tout le monde.
Le propriétaire des lieux – le Groupe Lamotte Constructeur – a porté plainte mais, début août, la Justice a accordé un délai de six mois aux occupants qui, grâce à la trêve hivernale, devraient même pouvoir rester jusqu’au 31 mars 2017. Cependant, la procédure est encore en cours car le groupe Lamotte a fait appel.
Depuis deux mois, grâce à l’association Un toit c’est un droit, de nombreuses initiatives ont été mises en place pour soutenir le squat. Des cours, des concerts, des animations, des repas… De nombreuses autres associations et bien des habitants du quartier multiplient les actes de solidarité. Des lycéens et des étudiants de Rennes se mobilisent.
Malgré cette solidarité, tout n’est pas résolu. D’une part, l’hiver approche et l’accès au chauffage n’est pas assuré alors que les occupants sont prêts à participer à son financement ! D’autre part, si le squat permet la mise à l’abri temporaire, il n’est en aucun cas une solution pérenne pour ses occupants….
L’obtention de papiers et l’accès à un logement sont deux conditions urgentes pour que les habitants du squat de la Poterie ne se retrouvent pas à la rue à la fin de la trêve hivernale.En solidarité avec ces habitants, nous avons donc décidé d’interpeller les pouvoirs publics sous diverses formes et de manifester tous les mois afin de leur demander:
Des papiers, un logement et, en attendant, du chauffage pour les habitants du squat de la poterie!
Signataires : Bienvenue ! – Châto sans frontières – Cimade 35 – CCFD Terre solidaire 35 – Conseil des migrants – Cridev – D’ici ou d’Ailleurs Rennes – DAL 35 – Ensemble ! 35 – EELV Rennes – FSU 35 – Fondation Abbé Pierre Bretagne – MJCF 35 – Langophonies – LDH Rennes – MRAP – Mouvement de la paix – NPA Rennes – Nuit Debout Rennes – Open School For Refugees – PCF Rennes métropole – PG Comité Rennes – Québriac migrants solidarité – RESF 35 – Si on s’alliait ? – Solidaires étudiant-e-s Rennes – UTUD .
La première manifestation en soutien au squat organisée par 28 collectifs rennais a été un succès.
Migrants, militants, citoyens et riverains ont défilé du squat de la Poterie à la mairie de Rennes pour réclamer du chauffage, des papiers et des logements pour toutes et tous !
Préparée collectivement depuis le mois de septembre, cette manifestation était planifiée bien avant que la mairie de Rennes ne nous impose la signature d’un commodat (prêt à usage) avec le groupe Lamotte pour obtenir le chauffage. Pas de commodat, pas de chauffage ! Une convention serait ensuite signée entre la mairie de Rennes, « Un toit, c’est un droit » ainsi que le secours-catholique, le CCFD et la Fondation Abbé Pierre pour fixer les modalités financières et les engagements pour les solutions de relogement.
Le communiqué de Frédéric Bourcier
Squat de la Poterie : halte à la désinformation !
Des manifestants ont défilé hier soir, place de l’Hôtel de Ville, pour réclamer du chauffage dans le bâtiment privé squatté par des familles de migrants, dans le quartier de la Poterie. Ce happening médiatique savamment orchestré, annoncé de longue date, ne saurait duper personne.
Depuis le mois d’octobre dernier, les associations et collectifs qui soutiennent les migrants ont entre les mains une convention, proposée par le propriétaire du bâtiment squatté, pour régulariser jusqu’à l’été prochain la situation d’occupation illégale.
Dans un souci humanitaire et de sécurité, la Ville de Rennes a proposé, en accord avec le propriétaire et si cette convention était signée, de participer avec d’autres partenaires au financement du chauffage du bâtiment.
Alors même que le squat pourrait être chauffé depuis trois semaines déjà, nous sommes toujours dans l’attente d’une réponse. Les manifestants réunis ce soir seraient-ils plus soucieux de mettre en scène un supposé problème que de le résoudre concrètement dans l’intérêt des familles qu’ils prétendent soutenir ?
Frédéric Bourcier, adjoint à la Maire de Rennes délégué à la solidarité et à la cohésion sociale
Ville de Rennes : Halte à la mauvaise foi !
En terme de désinformation, il sait de quoi il parle Frédéric Bourcier, nous avons affaire à un expert dans ce communiqué fallacieux !
Afin de mieux comprendre la situation, voici une chronologie des faits :
21 septembre : un courriel est adressé à la Ville de Rennes et à Rennes Métropole pour demander leur participation au financement du chauffage . 20 octobre : 1e rencontre avec Frédéric Bourcier pour le chauffage après plusieurs relances. Proposition très floue d’une convention avec le groupe Lamotte pour « légaliser » le squat.
28 octobre : La convention se transforme en commodat (prêt à usage) entre le groupe Lamotte et uniquement « Un toit, c’est un droit » . Une convention annexe tri-partite (mairie, propriétaire, associations) serait ensuite négociée. Nous recevons une 1e version du commodat.
29 octobre : Réception de la deuxième version du commodat.
Le secours-catholique et le CCFD découvrent l’existence du commodat et qu’ils en sont signataires sont avoir été préalablement consultés ! Puis silence de la mairie…Monsieur Bourcier s’est envolé pour un voyage privé d’une dizaine de jours sans avoir donné délégation à un de ses collègues.
8 novembre : Réunion des 4 associations concernées. Les 3 autres partenaires refusent de signer le commodat. « Un toit, c’est un droit » doit donc assumer seule cette responsabilité.
10 novembre : réunion à la mairie des 4 associations à la demande de la Fondation Abbé Pierre. Frédéric Bourcier annonce qu’il a rédigé un projet de convention en 3 phrases…
12 novembre : Rendez-vous chez le notaire du groupe Lamotte. Il subsiste de nombreuses zones d’ombre à éclaircir dans la rédaction du commodat avant d’envisager la signature.
15 novembre : réunion au secours-catholique avec les 3 autres partenaires pour commencer à poser les bases de la convention, notamment sur le travail d’accompagnement des migrants pour obtenir des garanties de relogement.
16 novembre : manifestation
17 novembre : communiqué de presse de Frédéric Bourcier (voir ci-dessus)
17 novembre : Nos interrogations sont légitimes puisque une 3e version du commodat largement amendée nous est proposée !
Donc NON Monsieur Bourcier « les manifestants ne sont pas plus soucieux de mettre en scène un supposé problème que de le résoudre concrètement dans l’intérêt des familles qu’ils prétendent soutenir ». Ils ne sont pas comme vous dans les logiques électoralistes. Ils refusent juste de signer les yeux fermés un contrat qui engage leur responsabilité sans connaître le contenu de la convention qui l’accompagne. Chauffage ou pas, il y aura d’autres « happening médiatique » avant la fermeture de ce squat afin de garantir des solutions de relogement dignes et pérennes pour toutes et tous !
Comment continuer à négocier avec un élu qui :
– Prend des engagements pour la signature d’une convention sans consulter les associations concernées,
– Nous accuse de freiner les négociations, alors qu’il s’est absenté pendant 10 jours sans nous en informer malgré une rencontre prévue ,
– Nous met en cause par voie de presse,
– s’était engagé à ne pas communiquer pour l’instant sur le sujet…
Nous refuserons désormais toutes négociations avec Frédéric Bourcier et nous demandons à Madame le Maire de désigner un autre interlocuteur plus fiable, afin qu’un accord soit trouvé à court terme.
Site : https://untoitundroit35.blogspot.fr/