[rennes] ag rennes 2 suite à la mort de rémi
Publié le , Mis à jour le
Thèmes : RépressionResistancesTestet
Lieux : Rennes
Rennes, université rennes 2, hall B
REMI EST MORT : FAISONS MOUVEMENT CONTRE LA POLICE
Rémi Fraisse est mort d’une grenade offensive lancée par les gendarmes mobiles. Les autorités ont bien tout essayé pour dissimuler, amoindrir cette vérité mais rien n’y fait : Rémi est mort de s’être opposé à la construction d’un barrage sur le site de Sivens (Tarn), et donc de s’être opposé à la police.
La semaine qui a suivi c’est le cœur et la colère qui ont parlé. Partout en France : manifestations, affrontements, occupations, assemblées etc. Dans les paroles et les actes c’est une même hostilité contre la police et ceux qui nous gouvernent qui s’exprime. Les paroles et les actes disent c’est inacceptable, il n’est plus question qu’on baisse la tête. Car on sait désormais que lutter conséquemment et défendre d’autres manières de vivre (comme à la ZAD de NotreDamedesLandes ou au Testet) impliquent d’avoir la police comme obstacle.
La France aime à se vanter de sa science dans le maintien de l’ordre « civilisé », « mesuré ». Et B. Cazeneuve (ministre de l’intérieur) peut affirmer sans cynisme que cet assassinat « n’est pas une bavure ». En effet c’est seulement une probabilité qui survient trop souvent. On pense à Zyed et Bouna mort à Clichy en 2005, Lakhami et Mushin, mort à Villiers le Bel en 2007 et tant d’autres.
Ce n’est pas une bavure, parce que c’est la suite logique des agissements de la police contre tous ceux qui refusent de rentrer chez eux et de se taire une fois qu’elle crie ses dernières sommations. La mort de Rémi fait écho en chacun de nous. Elle nous rappelle toutes les humiliations, arrestations, mutilations que chacun peut connaître au quotidien. Que ce soit au détour d’une rue, à la sortie d’un stade, pour une fête trop bruyante, des papiers pas en règle ou une grève trop tenace. Tout ce qui ne se plie pas, tout ce qui est un peu trop vivant connaît la police.
Si c’est la colère qui s’exprime depuis une semaine, c’est une colère d’une grande clairvoyance car derrière la mort de Rémi elle s’oppose point par point à la logique qui l’a provoqué.
En cela, ce qui se passe nous concerne tous.
Pourtant, pour qui est descendu dans la rue cette semaine, il y a déjà un peu plus que la simple expression de la colère. Il y a le début de quelque chose d’inédit, d’un « mouvement contre la police ».
Non pas contre les bavures policières mais contre la police elle même. Ses brutalités, ses violences, ses meurtres : son fonctionnement normal.
Refuser le système qui a produit cette mort et tant d’autres, refuser la peur qu’ils veulent imprimer dans nos ventres et refuser de rentrer chez nous, c’est la seule manière d’être conséquent.
« Qu’ils dégagent » comme disaient les révolutions arabes après la mort de Mohammed Bouazizi. Et pour cela le mouvement qui naît doit s’amplifier et se diversifier.
Chacun peut avoir prise sur la situation et agir à sa manière depuis là ou il se trouve.
On peut débrayer les lycées comme cela a lieu à Paris, organiser des assemblées dans les facs comme à Lyon, murer des commissariats comme à Dijon, tous s’appeler Rémi Fraisse quand la police nous contrôle, occuper des places comme à Rouen, prendre la parole publiquement, descendre dans la rue et crier notre rage comme cela est déjà arrivé toute la semaine dernière.
Dès à présent, soyons nombreux :
- mercredi 5 Novembre Occupation (Discussion/Son/Café/Crêpes) à partir de 15H Place Hoche
- samedi 8 novembre Rassemblement et manifestation Place St Michel 14H
- mercredi 12 novembre Assemblée générale Rennes 2/ Hall B 12H30
Comme dit dans cet article : https://nantes.indymedia.org/articles/30494 et https://nantes.indymedia.org/articles/30504
l’AG est décalé du mercredi au jeudi.
“Assemblée Générale à l’université Rennes 2 : la présidence répond par une fermeture administrative. Alors on la décale au jeudi 13 novembre, au hall B Fac Villejean pour parler des suites à donner.”
Suite à l’annonce d’une assemblée générale qui devait se tenir mercredi sur le campus de Rennes 2 en réponse à l’assassinat de Rémi Fraisse, le président de l’Université Rennes 2 se ridiculise en refusant l’accès à l’université et aux enseignements à plus de vingt mille étudiant-e-s. C’est une attaque en règle contre la démocratie puisque ce même président refuse, de fait, le droit de réunion et d’information des étudiant-e-s.
Pour rappel les seuls qui ont commis un crime ce sont des policiers en tuant Rémi Fraisse.
L’Assemblée générale de mercredi est maintenue.
Une deuxième Assemblée Générale aura lieu jeudi à 12h45 devant le hall B.
Solidaires Etudiant-e-s Rennes