[nantes] réunion non-mixte femmes
Thèmes : -ismes en tout genres (anarch-fémin…)
Lieux : Nantes
Le sexisme dans le militantisme
REUNION NON MIXTE FEMMESDimanche 1er avril
14h - au 17 rue paul bellamy
« Parce que je ne peux pas toujours parler librement en réunion »
« Parce que la non-mixité n’est toujours pas reconnue comme un outil politique intéressant »
« Parce que quand tu es trans, tu es souvent invisibilisée »
« Parce qu’il y a encore des moments on on m’appelle la goudou, ou la brouteuse »
« Parce qu’on connaît toutes des violeurs, mais qu’on ne dit pas qui c’est et que ça les protège »
« Parce que je suis obligée de supporter la présence d’agresseurs lorsque les autres ne veulent pas prendre position »
« Parce que l’antisexisme dans les statuts, c’est pas l’antisexisme dans la pratique »
« Parce que je n’ai pas d’humour si je ne ris pas aux blagues sexistes »
« Parce que nous les nanas, quand on se fait agresser, on nous a tellement appris à ne pas réagir qu’on a du mal à se défendre »
Pour toutes ces raisons (et bien d’autres encore), on fait une réunion non-mixte meufs-filles-femmes-nanas-copines-camarades pour parler, discuter, dénoncer nos agresseurs, développer notre solidarité, apprendre à se défendre et s’organiser…
Pour nous, être plus fortes c’est dénoncer tout ces moments, commencer à se révolter, être solidaires ensemble, et dire à nos camarades quand ils nous agressent !
Casser les tabous c’est commencer par les dire.
Pour nous joindre : poissons.sans.bicyclettes@gmail.com
* attention : le 17 rue paul bellamy n’est pas accessible en fauteuil (1er étage sans ascenseur) ; si vous êtes en fauteuil et voulez assister à la réu, contactez-nous, on se débrouillera pour trouver un autre lieu
Je tiens à m’excuser d’avance pour mes fautes ou d’éventuelles mauvaises formulations. Loin de moi l’envie que cela ne tourne en pugilat, n’y voyez pas d’attaques personnelles, le sujet me tiens à coeur.
Je trouve le sujet très intéressant d’autant plus qu’il crée des distensions chez les militants Nantais, simplement aborder de la sorte il me fait peur.
Il me fait peur, parce que j’ai l’impression que si je ne suis pas en accord avec tout ce qui est dit dans cet appel (notamment sur « on connait toutes des violeurs », je prends l’exemple le plus frappant pour moi), je n’ai pas ma place à ce débat. J’ai peur de ne pas être jugée par vous (les appelantes au débats) comme une « vraie féministe » ou alors d’être considérée comme une « soumise à mon copain » et de voir mes idées dévaluées. Peut-être est-ce moi qui prête mauvaise intention ?!
Il me fait peur, parce que je crains qu’il n’y ait un véritable débat. Je m’explique.
J’ai l’impression que le discours tenu dans cette publication est latent et récurent auprès de chacune de mes camarades féministes avec qui je milite. SI on ne se retrouve qu’entre nous (les camarades avec qui je milite et moi même et je dit bien « si » ) Je crains que cela ne tourne en « une commission potin », où chacune crache son verbe sur ce « qu’un-tel a fait « et « a dit » à une-tel etc. ATTENTION, je ne dis pas que les débats entre femmes ne peuvent pas être politique,que ça finit toujours potins, je ne remets pas en doute la portée politique de ce débat ni la pertinence et la force politique que sont les réunions non mixte.
Simplement, je propose d’ouvrir ce débat à nos camarades masculins (pas nécessairement à celui de dimanche mais au moins ultérieurement).
Pourquoi inviter nos camarades masculins à ce débat?
Parce qu’il me semble intéressant d’avoir d’autres point vue, le point de vue de l’autre sexe. Pour qu’ils comprennent ce que vivent certaines femmes et le pourquoi de ce débat. Pour que nous puissions éventuellement comprendre les mécanismes sexistes dénoncés dans la publication. Par ce qu’il me semble important de savoir avec qui on milite et avec qui nous sommes prêtent à militer. Afin d’avoir un réseau militant soudé. Afin, pourquoi pas, de travailler avec eux sur certains comportements etc.
sûrement est-ce idéaliste de ma part, mais j’estime être en droit de l’espérer.
je crois que nous sommes capables (et je me propose s’il le faut) de nous organiser afin qu’il y ait, une juste répartition (pour ne pas parler de parité) sur les tours et temps de paroles et afin de garantir un respect mutuel aux participants aux débats.
Mes mots sont maladroits mais l’idée est là.
J’ai axé mon discours de façon interne même si le débat se veut général. je crois que nous sommes un parfait laboratoire pour illustrer le problème du « sexisme dans le militantisme ».