[isigny-le-buat 50] le 25 septembre, déboulonnons !
Thèmes : Resistances
Isigny-le-Buat (Manche) 25 septembre : appel à la désobéissance. Déboulonnons !
Rendez-vous au parking du restaurant La Paillotte dans la ZA « carrefour des Biards » à Isigny-le-Buat dans la Manche pour une première action de désobéissance civile de « déboulonnage » contre la THT et l’EPR, le samedi 25 septembre 2010 à 14h30.
Voir cartes http://pylones.noblogs.org et détails en fin de message.
Cet appel est à destination de notre coeur et de notre raison.
À destination de notre coeur, car ce sont les émotions qui, parfois, doivent éclairer notre conscience. Ici, ce que nos coeurs ressentent, c’est la colère et la rage de voir que c’est toujours un petit nombre de gouvernants et d’industriels qui nous imposent leur façon de voir la société et son rapport à la planète. Le coeur nous fait souffrir pour nous dire que ce n’est pas humain de continuer dans ce système nucléaire et dans les mailles de son filet à très haute tension.
À destination de notre raison, car ces gouvernants et industriels prétendent agir à notre place sous prétexte qu’ils sont davantage « raisonnables » que nous. Mais notre intelligence sait que ces choix « raisonnables » nous mènent droit dans le mur. Notre intelligence collective nous dit qu’il est possible de tenir tête à ces décisions absurdes. Nous sommes plus nombreux qu’eux : que valent quelques lois illégitimes face à notre force collective dans l’action ?
Alors appelons notre coeur et notre raison pour aller dévisser esemble quelques-uns de ces boulons aux pieds des pylônes.
Ces boulons sont rien et ils sont tout.
Ils sont rien car ce n’est que quelques boulons parmis des centaines d’autres. En enlever une dizaine ne nous met pas en danger physique. Cela fragilise sans détruire, pour le moment. Cela ne nous fait pas prendre de grand risque de repression si nous sommes nombreux.
Avec les bonnes clefs, c’est un jeu d’enfant. Ne boudons pas notre plaisir de s’attaquer au talon d’Achille du système électrique. Ce système qui nous menace depuis trop longtemps par ses accidents nucléaires, ses déchets et ses ondes électromagnétiques.
Ces boulons sont « tout » . Répétés des dizaines de fois, à différents endroits, ils font changer la peur de camp. Envoyés par la poste ou déposés devant préfectures et ministères, ils deviennent le symbole de notre résistance comme le lance-pierre était le symbole de la lutte de Plogoff.
Comment faire ? Soyons nombreux ou soyons discrets.
Pour cette première action nous faisons le choix d’être nombreux, pour une action publique et assumée. A 50 ou 100 au pied d’un pylône, les gendarmes ne pourront pas faire grand chose. Cela s’appelle la désobéissance civile. N’ayons pas peur de la machine judiciaire. C’est elle qui doit avoir peur des actions collectives. Développons des solidarités. Dès que certains d’entre nous seront inquiétés, déclarons-nous complices.
Ce pouvoir se ridiculiserait à trainer quelques individus devant un tribunal pour un déboulonnage. Nos arguments sur la santé et sur l’inutilité de ces projets sont notre meilleure défense. Mais n’attendons pas d’hypotéthiques réponses, multiplions les actions.
Provoquons des discussions autour de nous, dans nos familles, dans nos associations et collectifs, dans les conseils municipaux. Il est temps de se compter et de convaincre les indécis. Créons ce rapport de force que nous pouvons soutenir par les actions de désobéissance.
Si vous venez de l’autoroute A84, prenez la sortie 33, traversez Ducey et allez vers Saint-Hilaire-du-Harcouet par la D976. Arrivant au rond-poind des Biards (surplombé par une ligne THT!), prenez à gauche. Le rendez-vous est sur le parking du restaurant la Paillotte. Si vous voulez, garez-vous ailleurs et venez à pied (ou en vélo!).
Une technique de destabilisation bien connue est de « faire peur ». C’est bien le but des articles parus le 16 septembre dans Ouest-France, la Manche Libre et Tendance-Ouest. Ils évoquent l’opération « commando » du 25 septembre. De plus selon, leur source mal informée « une confrontation avec les forces de l’ordre n’est pas à exclure »
L’appel à l’action ne convient peut-être pas à tout le monde. Mais le but de ce texte collectif est bel et bien de donner du courage et d’aller au delà de ses peurs pour construire ensemble une action collective susceptible d’engager un rapport de force.
Cela s’appelle la désobéissance civile.
Il n’est nul part question de « commando », au contraire l’action sera publique et massive. Il n’est nul part question de « confrontation », que la préfecture se rassure !
De qui vient cet appel ?
L’appel à l’action vient de celles et ceux qui se battent contre le projet de ligne THT Cotentin-Maine et contre l’EPR, des militants, des riverains, des jeunes, des anciens, des femmes, des hommes… Pour ne pas engager la responsabilité d’associations existantes, il a été décidé de concentrer les appels et informations sur ce site ( http://pylones.noblogs.org ). Le recours à la désobéissance civile implique les gens à titre individuel. En revanche, rien n’empêche telle ou telle organisation de soutenir cette démarche.
Comment on enlève un boulon d’un pylône ?
Avec des clefs, plus ou moins grosses en fonction des boulons : Clef à molette, clef anglaise, clef plate de 30, 36 ou 46… Certains pylônes sont entièrement repeints, ce qui rend plus difficile le dévissage.
Est-ce dangereux ?
Non. Enlever quelques boulons d’un pylône ne le fera pas tomber. Mais cela obligera RTE à repasser derrière nous pour remettre ces boulons.
Les gendarmes vont nous empêcher de faire ça ?
Ils essayeront, peut-être. L’action est préparée pour contourner ce problème ;-) , sans violence. Si nous sommes nombreux, partout dans l’ouest et dans le reste de la France, nous avons de grandes marges de libertés. L’intelligence collective nous permettra de trouver des sollutions contre la pression des forces de l’ordre.
Vont-ils tous nous embarquer ?
Il sera difficile pour eux d’embarquer 100 personnes ou plus. Chacun et chacune sera libre de donner ou nom son identité. L’action étant assumée, il sera difficile d’échapper au fait d’être reconnu par des gendarmes, ou pris en photo par eux. De même, des familles pensant venir, il sera difficile, médiatiquement parlant, d’embarquer tout le monde. Soyons solidaires.
Qu’est-ce qu’on risque ?
On risque moins que d’avoir des pylônes sur la tête et moins que si une centrale nucléaire explose. Le risque juridique existe : on peut nous accuser de dégradations, « en réunion » en plus, on peut nous accuser de trouble à l’ordre public. Mais dans le cadre d’une action en grand nombre, avec une légitimité très forte, le risque diminue fortement. Si vous êtes très inquiets par rapport aux risques juridiques, vous pourrez vous mettre en retrait mais il faut qu’un maximum de personnes aille au pied du pylône.
Les média vont-ils venir à ce rendez-vous ?
L’appel étant rendu public, il est probable que des journalistes couvrent l’action. Chacun, sera libre de leur parler ou non, d’être visible ou non. Nous leur demanderons de ne faire que des « plans larges » au moment du déboulonnage. Quelques personnes se chargeront de faire passer les idées forces de notre message. Apportez vos banderoles.
Que feront nous d’autres à part le déboulonnage ?
Il sera proposé un moment d’expression libre sur de grandes feuilles, ou de grands cartons. Le but est de répondre à la question très ouverte :
« A quoi ça tient ? »