[nantes] soutien à henri, faucheur volontaire
Thèmes : FaucheursOgmRépression
Lieux : Nantes
Tou-te-s au tribunal de Nantes, quai François Mitterrand, le 6 Septembre 2010 à partir de 10 H.
Procès d'Henri, Faucheur Volontaire, ayant participé au fauchage de Poinville en 2007.
Son procès, qui a été repoussé plusieurs fois depuis 3 ans, va avoir lieu quelques semaines avant sa majorité.
Déclaration de Chartres :
Le brevetage du vivant et le pillage du patrimoine naturel portent atteinte aux Droits de l’Homme.
Aucune compagnie d’assurance n’accepte aujourd’hui de couvrir les multiples risques et dangers provoqués par l’introduction des cultures et semences modifiées génétiquement. Il existe en France en particulier un vide juridique très lourd de conséquences. Puisque à l’encontre des USA, notre pays est en aval d’une contamination génétique, généralisée et irréversible de l’environnement et de a chaîne alimentaire par les OGM phytosanitaires – bricolages en génie génétique, couramment appelés des éponges à pesticides…
Compte tenu des nuisances sanitaires, économiques, sociales, environnementales, politiques voire judiciaires engendrées par chaque reniement de l’intérêt général et conscients de nos droits comme citoyens et notre devoir envers le public de le prévenir de tout ce qui lui est préjudiciable notamment en terme de santé publique et des dégâts infligés à la Trésorerie de l’Etat…
Nous, faucheurs volontaires, déclarons avoir neutralisé la parcelle d‘essai de maïs transgénique de Poinville, le 18 août 2007. Nous avons agi selon les principes de désobéissance civile non violente pour le bien commun. Nous revendiquons par ce geste la liberté de produire des plantes naturelles tout comme celle de pouvoir consommer des aliments naturels – c’est-à-dire sans OGM ni produits chimiques.
• Nous estimons que la République française a le devoir de garantir à tout citoyen ses droits imprescriptibles.
• Nous avons agi au nom du principe de précaution inscrit dans la Charte de l’environnement de 2004 de la Constitution française.
• Nous avons agi en conformité avec cette même LOI constitutionnelle n° 2005-205 du 1er mars 2005 relative à la Charte de l’environnement, pour obtenir un moratoire et afin qu’une loi – transcrivant les directives européennes sur les OGM – puisse être réfléchie sereinement, débattue publiquement, adoptée démocratiquement.
• Nous avons agi en état de légitime défense et en vertu de l’article 3 de la Charte de l’environnement qui stipule que : « Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu’elle est susceptible de porter à l’environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences. » Ainsi les auteurs de dissémination volontaire (firmes et agriculteurs) ne peuvent éviter de répondre de leurs actes devant le peuple face à l’ampleur des risques et dangers sociaux, environnementaux, économiques, politiques et sanitaires que leur activité entraîne.
• Nous avons agi pour conserver la biodiversité, provoquer le débat public nécessaire et afin que nos actes légitimes deviennent des actes autorisés par la loi.
• Nous avons agi en état de nécessité, qui est un des fondements du droit. Toutes les civilisations juridiques évoluées, dégagées du légalisme initial, le consacrent, soit dans la loi, soit dans la doctrine et la jurisprudence. c’est la situation dans laquelle se trouve une personne qui, pour sauvegarder un intérêt supérieur, n’a d’autre ressource que d’accomplir un acte défendu par la loi pénale.
• Nous avons agi pour que des dispositions législatives garantissent une réelle évaluation de l’intérêt des essais et cultures OGM et de leur impact à tous les niveaux de notre société.
Conformément à la protection envers les citoyens que la République se doit d’assurer, nous demandons un moratoire sur les essais et cultures OGM en plein champ ainsi que sur les importations
• Nous ne sommes pas opposés à la recherche scientifique fondamentale en milieu confiné.
Mais à la différence d’une plante naturelle, une plante fabriquée en laboratoire telle les chimères à Poinville sont des organismes de synthèse auxquels il est ajouté virus, bactéries et gènes qui peuvent être issus de plantes, d’animaux voire d’êtres humains. Ce sont des associations temporaires, dotées d’une instabilité notoire, d’une toxicité méconnue et qui se dispersent dans l’eau, dans l’air, dans le sol. Ces maïs transformés en usines à insecticide ou qui absorbent – comme du papier buvard – des herbicides à large spectre vont nourrir les animaux qui à leur tour nourrissent les hommes. Non seulement le cannibalisme est exclu d’usage commun par les interdictions, la chair de certains animaux est tabou dans plusieurs cultures. La question éthique du franchissement de la barrière des espèces n’a jamais été soumise à l’avis des citoyens. Dans le doute, on doit pouvoir s’abstenir, tel est le principe de précaution.
Les 58 faucheurs volontaires de Poinville
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