[nantes] un logement décent pour toutes et tous, français ou étrangers
Thèmes : Immigration/sans-papierEs/frontieres
Lieux : Nantes
Le collectif « Uni-e-s contre une immigration jetable » appelle à manifester pour exprimer ces exigences , mardi 27 avril 2010, à 11h, devant la DDASS, 6, rue René Viviani, Nantes (Ile Beaulieu, ligne 4, arrêt Ile de Nantes)
Alors que le nombre d’étrangers venant en France demander l’asile est globalement stable depuis plusieurs années (42 000 en 2008), la régionalisation de la demande d’asile imposée par le gouvernement a des effets pervers : les nouveaux arrivants se concentrent dans les grandes villes, sièges des préfectures de région, où ils auront à effectuer leurs démarches.
L’Etat consacre des moyens notoirement insuffisants à leur hébergement, pourtant imposé par la loi, confirmée par le Conseil d’Etat : « les demandeurs d’asile ont droit, dès le dépôt de leur demande et aussi longtemps qu’ils sont admis à se maintenir sur le territoire d’un Etat membre de la Communauté Européenne , à bénéficier de conditions matérielles d’accueil comprenant le logement, la nourriture et l’habillement ainsi qu’une allocation journalière, quelle que soit la procédure d’examen de leur demande » (CE.16 juin 2008)
En France, il y a 20 000 places en CADA ( Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile) avec environ 10 places qui se libèrent par semaine. En conséquence, à Nantes comme ailleurs, des familles souvent avec des enfants très jeunes, et en plus grand nombre des personnes isolées , sont à la rue, dans une très grande précarité. Des enfants ne peuvent pas suivre une scolarité normale, faute d’un hébergement stable ; ils n’ont pas accès à une nourriture convenable. L’accès aux soins devient parfois impossible. Trop de personnes sont exposées aux dangers de la rue.
A Nantes, le dispositif hôtelier est saturé et scandaleusement coûteux pour les finances publiques (2 600 E par mois en moyenne pour une famille de 3 ou 4 personnes). De plus, l’hébergement à l’hôtel n’est pas une solution satisfaisante : impossibilité de faire la cuisine, de disposer d’un espace convenable pour vivre en famille, assurer le travail scolaire… .
Et que dire des personnes déboutées du droit d’asile, à qui on n’accorde pratiquement jamais d’hébergement, alors qu’elles ne peuvent pas revenir dans leur pays, chassées par la guerre ou des misères effroyables ! Ce sont souvent des femmes seules avec des enfants ou des personnes isolées.
Le collectif « Uni-e-s contre une immigration jetable » exige un hébergement digne pour toutes et tous :
– pour les demandeurs d’asile : la solution en appartement est appropriée tant d’un point de vue humain que financier . Nous demandons qu’elle soit mise en œuvre dans tous les départements des Pays de la Loire ;
– pour les personnes déboutées du droit d’asile , des solutions humanitaires doivent être trouvées.
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