[nantes] rassemblement au crous
Thèmes : Immigration/sans-papierEs/frontieres
Lieux : Nantes
Des logements pour tous avec ou sans papiers
Rassemblement mercredi 30 septembre à 13h30 au tertre (faculté) , 14h au CROUS sur la question du logement pour les étudiants étrangers.Au début de l’année universitaire, une douzaine d’étudiants en situation d’extrême urgence nous a contacté en raison d’un refus d’attribution de logement de la part du CROUS. Pourtant ces étudiants sont parfois dans des situations critiques (10 personnes dans deux chambres de 9m², obligation de faire l’aller retour St Nazaire/ Nantes tous les jours…). Pour une partie d’entre eux le renouvellement de leurs papiers est bloqué car ils ne peuvent justifier d’un domicile.
Or pour obtenir ou renouveler un VISA étudiant, chaque année ils doivent justifier de revenus, d’une formation en France et donc d’un logement. C’est un cercle vicieux, en effet il est nécessaire de justifier d’un revenu pour s’inscrire, pour bénéficier d’un logement au CROUS, et sans inscription, il est impossible de renouveler le Visa.
Le CROUS justifie ces refus par ses critères administratifs qui imposent de donner la priorité aux étudiants français boursiers et aux étudiants étrangers bénéficiant d’accords avec les universités (accords bilatéraux ou programmes). Le CROUS de Nantes a pour règle d’attribuer au minimum 25% de ses logements aux étudiants étrangers. Cependant il faut noter que les étudiants ERASMUS représentent un pourcentage important de ce quota (devenu dans la pratique un maximum). Il ne reste donc plus beaucoup de place pour les étudiants étrangers hors accords particuliers. Pourtant, l’an dernier, 270 chambres sont restées inoccupées.
Depuis maintenant deux semaines, RUSF c’est rendu plusieurs fois au CROUS avec les étudiants concernés pour débloquer la situation. Après différents refus, du président du CROUS et de l’administration, après avoir épuisé toutes les démarches officielles et légales, celle-ci n’évolue toujours pas.
Le CROUS est la seule voie de recours pour ces étudiants. En effet pour se loger dans le privé, il est nécessaire de disposer d’un cautionnaire Européen et de ressources suffisantes. Il refuse même de se porter caution pour ceux qui auraient les moyens de prendre un logement dans le privé. Si aucune solution n’est trouvée ces étudiants étrangers risquent de perdre leur année d’étude, indispensable pour la validité de leur titre de séjour.
Nous, étudiants étrangers et français, réunis en collectif exigeons:
Un logement décent pour tous, Français ou non, avec ou sans papiers
Un changement des critères du CROUS, fin de la prise en compte du niveau d’étude, acceptation sur critères sociaux en tenant compte de la situation particulière de l’étudiant étranger, fin de la limitation à une année pour l’occupation d’un logement CROUS.
Que le CROUS se porte caution pour les étudiants pouvant en dernier recours se rediriger vers le privé
Plus largement nous exigeons l’application de la loi de réquisition et la régularisation de tous les sans papiers.
Nous appelons à un rassemblement le mercredi 30 septembre à 13h30 devant le bâtiment Tertre (Faculté de Lettre)
Nous étions une trentaines d’étudiants et autres militants cet après midi à nous rendre au CROUS derrière la banderole : « Des logements pour tous avec ou sans papiers » . Nous n’avons pas pu rencontrer le directeur qui était à Paris mais nous nous sommes longuement et collectivement entretenus avec les « numéros deux » du CROUS. Nous leur avons d’abord demandé pourquoi il y avait 270 chambres de libres l’an dernier et que le CROUS continuait de refuser de donner des chambres aux étudiants étrangers hors erasmus. On nous à répondu que ces chambres étaient peut être libres en début d’année mais que la plupart avait été ré-attribuées en cours d’année ou que c’était des chambres en rénovation. Cependant le CROUS nous a confirmé qu’il reste aujourd’hui des chambres inoccupées mais réservées à des erasmus (ou autres étudiants venant dans le cadre d’accords avec la France…)qui peut être ne viendront jamais. Malgré tout le CROUS refuse de mettre ces logement à disposition en urgence pour les étudiants non logés en attendant que les erasmus arrivent ou que les chambres soient ré-attribuées. Nous avons donc demander si le CROUS pouvait en attendant fournir d’autres solutions d’urgence ou payer des nuits d’hotel comme il l’a fait l’an dernier, mais il a dit non. Enfin, nous avons demandé pourquoi le CROUS ne faisait pas pression sur la mairie, la préfecture ou le conseil régional pour obtenir des solutions qui pourraient passées par exemple par l’application de la loi de réquisition. Il nous a répondu qu’il essayait déjà d’obtenir des accords mais que pour l’instant il n’avait rien. Pour finir nous avons appris que la maison de la francophonie qui est un organisme de l’université de Nantes ré-attribue des chambres réservées à des erasmus qui se sont désistés sans passer par le CROUS. Grace à eux nous allons surement pouvoir trouver des solutions rapidement pour les étudiants étrangers sans logement qui se sont présentés à nous. Si nous avions eu connaissance plus tot de ce fonctionnement beaucoup d’étudiants étrangers n’auraient pas connus la galère qu’ils ont connus.
Un compte rendu de comment un truc annoncé dans l’agenda c’est pas souvent que ça arrive, et pourtant c’est chouette de lire comment ça s’est passé, même si jme pose des questions sur cette façon d’être baladé d’institution en institution… On verra