[brest] l’unef de brest appelle au blocage de la faculté le 29 janvier et à la grève
Thèmes : Luttes étudiantes/lycéennes
Lieux : Brest
L'UNEF de Brest appelle au vote du blocage de la faculté le 29 janvier et à la grève afin de mobiliser l'ensemble des étudiants pour la manifestation à 10h30 place de la Liberté.
Ce blocage devra être réalisé conjointement avec le personnel en grève de l'université.
AG prévu en début de semaine
Les conséquences de la crise financière commencent à se ressentir dans tous les secteurs : suppressions de postes, fermetures d’entreprises, licenciements, baisse du pouvoir d’achat… Avec la hausse du chômage, l’avenir de milliers de jeunes semble s’assombrir. Sarkozy et le gouvernement, ne peuvent pas, une fois de plus se servir de la crise pour justifier qu’une génération entière soit sacrifiée en servant de variable d’ajustement.
Cette situation est inacceptable ! C’est pourquoi nous appelons l’ensemble des étudiants à se mobiliser le 29 janvier aux côtés des salariés.
Le gouvernement fragilise les universités !
Les jeunes sont aujourd’hui en 1ère ligne de la crise, de la hausse du chômage et de la précarité. Face au chômage, le diplôme est notre meilleure protection. Pourtant, le gouvernement affaiblit le service public, creuse les inégalités entre les universités et nous refuse les moyens nécessaires pour vivre et étudier. Le service public de l’enseignement supérieur n’est pas l’arme anti-crise qu’il devrait être et en 2009 le gouvernement réduit sa possibilité de remplir ses missions.
– Une réforme du financement qui creuse les inégalités entre les universités
Au lieu de répartir les moyens en fonction des besoins des universités, Valérie Pécresse va creuser les inégalités en faisant reposer une partie de leur financement sur leur « performance » en termes de réussite ou d’insertion professionnelle. Cette réforme rend les universités responsables du chômage et pénalise celles qui accueillent les étudiants les plus défavorisés !
– Des postes supprimés dans 75 % des universités
La politique d’économies budgétaires du gouvernement s’étend aux universités. A la rentrée, 900 postes seront supprimés dans 75% des universités ! Cette décision va dégrader nos conditions d’études, alors même que le sous-encadrement est la première cause de l’échec en 1er cycle. Comment croire que l’université est une priorité du gouvernement dans cette situation ?
En poursuivant les suppressions de postes dans la fonction publique dans cette période de crise, qui relèvent du plan social, le gouvernement ferme des débouchés pour des milliers d’entre nous : la baisse des postes au concours de l’enseignement atteint 3000 places cette année !
– Une dégradation des conditions de vie inacceptable
Les étudiants subissent la précarité et la baisse du pouvoir d’achat qui poussent un grand nombre d’entre nous à être salarié au détriment de nos études. Face à la crise, les populations aux faibles revenus dont les dépenses fixes augmentent sont en 1ère ligne. Pourtant, rien dans le plan de relance n’est prévu pour protéger les étudiants de la crise et soutenir notre pouvoir d’achat !
Des mesures immédiates pour l’université afin de protéger les jeunes
Les jeunes d’aujourd’hui refusent d’être la génération sacrifiée. Face au chômage, le diplôme est la meilleure arme, il faut donc renforcer le service public pour délivrer des diplômes de qualité et protéger les jeunes. Il faut prendre des mesures immédiates :
Contre la concurrence entre les universités, non à la réforme des moyens
Pour que toutes les universités puissent remplir leurs missions il faut qu’elles reçoivent des moyens en fonction de leurs besoins et que les étudiants ne bénéficient pas d’un traitement différencié selon l’endroit où ils étudient. L’égalité entre tous les étudiants doit être garantie, c’est la condition à ce que chaque jeune puisse, quelque soit l’endroit où il habite ou ses conditions sociales, réussir ses études et obtenir un diplôme de qualité.
Lutter contre le chômage
Dans une période de crise et de chômage, il est indispensable de protéger les jeunes et de prendre des mesures pour l’emploi. Nous demandons :
– La création d’une aide à la recherche du 1er emploi pour couvrir la période de précarité après l’obtention du diplôme née de l’absence de minima sociaux pour les mois de 25 ans ou d’indemnisation chômage.
– Une reconnaissance des qualifications dans les conventions collectives, pour que notre emploi et notre rémunération corresponde à notre niveau d’étude et pour libérer des emplois non qualifiés. Les jeunes ne doivent pas être utilisés comme des variables d’ajustement par les entreprises.
– L’interdiction des stages hors-cursus qui remplacent de vrais emplois dans les entreprises et s’apparentent à une véritable exploitation des jeunes diplômés.
– De renoncer aux suppressions de postes massives dans la fonction publique, en particulier dans l’éducation et à l’université, qui relèvent d’un véritable plan social qui ferme des débouchés à des milliers de jeunes dans un contexte de chômage accru. Cet arrêt doit s’accompagner de création d’emplois publics pour faire face aux besoins.
De l’argent pour les étudiants !
Le gouvernement doit prendre la mesure de la précarité dans laquelle se trouvent les étudiants. Il est indispensable d’investir massivement de l’argent pour en finir avec la précarité étudiante. Nous demandons un plan d’action sociale qui comprenne une augmentation du nombre et du montant des bourses, ainsi que des aides au logement. Ce «plan d’action sociale» doit constituer une première étape vers un statut social de l’étudiant et une allocation d’autonomie.
Tous à la manif le 29 janvier !
Les mobilisations du premier semestre ont démontré leur utilité puisque seuls les jeunes ont réussi à faire reculer le gouvernement (lycéens, RASED). La réussite de la journée du 29 janvier est donc impérative pour faire entendre au gouvernement que la jeunesse n’est pas prête à voir sacrifier son pouvoir d’achat sur l’autel des cadeaux fiscaux et des prêts aux banques.
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